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SECURITE EN HAUTE MER Omar Guèye lance la seconde phase de la géolocalisation des pirogues

Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Omar Guèye, a annoncé hier le lancement de la seconde phase de la géolocalisation des pirogues. L’objectif de cette opération est de permettre aux pêcheurs d’être en sécurité et de bénéficier des secours en mer le plus rapidement.
L’assistance aux pêcheurs en difficulté en mer est devenue une obligation pour le ministre de la Pêche qui effectue, depuis quelques temps, des visites de présentations de condoléances aux familles de disparus en mer. Afin de lutter contre ce fléau en haute mer, Oumar Guèye a révélé hier, en marge d’un séminaire de trois jours (20 au 22 juillet), que la deuxième phase de la géolocalisation a été lan- cée. «La géolocalisation est très importante. Quand les pêcheurs se perdent en mer, c’est dû souvent à un mauvais temps, à une absence de port de gilets et de suivi. Quand quelqu’un va en mer pour revenir dans 4 jours et qu’une alerte n’est donnée qu’au 5e ou 7e jour, on ne sait pas exactement où se trouve la pirogue. On envoie des avions, des patrouilleurs et on fait des recherches de manière aléa- toire. Mais avec la géolocalisa- tion, on sait à chaque instant, avec des coordonnées précises où se trouve la pirogue. Et quand elle a des problèmes, il suffit juste au capitaine d’ap- puyer sur le bouton et cela cli- gnote directement au niveau de la Direction de la surveillance des pêches qui saura immédiatement que la pirogue est en danger». Pour secourir le pêcheur, indique Oumar Guèye, on n’aura plus besoin de faire des recherches puisqu’on sait exactement où se trouve la pirogue grâce aux coordonnées de géolocalisation. Ainsi, on pourra aller sauver l’équipage et le matériel», a soutenu Omar Gueye. Après la réussite de la première phase qui concernait 40 pirogues, la 2e phase va concerner 100 pirogues. Pour le ministre, l’objectif de cette deuxième phase est de permettre à toutes les pirogues estimées à 20.000 (19.000 pirogues déjà immatriculées) d’être sécurisées. Concernant la qua- lité des moteurs de pêche subventionnés par l’Etat à hauteur de 1,4 million Fcfa l’unité, M. Guèye indique qu’il ne faut pas compter sur lui pour faire une enquête sur le marché. Pourtant, les acteurs qui ont bénéficié de ces machines ont dénoncé leur mauvaise qualité comparée à celles qui ne sont pas subventionnées. «Ce n’est pas le rôle de l’Etat qui donne des moteurs, les bénéficiaires ont 3 concessionnaires auprès desquels ils peuvent obtenir une   machine. Donc je ne pense pas qu’une enquête puisse être menée», a-t-il martelé.

( Toutinfo.net et André BAKHIOUM « L’AS » )