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POUR SEULEMENT 1500 FRANCS Jean ndiaye tue son ami

L’accusé Jean Pierre Ndiaye a asséné deux coups de couteau au niveau de la cage thoracique à son ami pour 1500 francs. C’est ce qui lui a valu hier, sa comparution devant la chambre criminelle pour meurtre. Pour cet acte, il encourt 20 ans de travaux forcés.

Le regard braqué vers le sol, les bras croisés et la mine triste, Jean pierre Ndiaye ému aux larmes revivait sans nul doute dans son esprit le film du meurtre qu’il a commis sur son ami Aly Diop. Il avait de la peine à sortir des mots de sa bouche pour raconter les faits. Agé aujourd’hui de 24 ans, ce jeune domicilié à Grand Dakar Parc Lambaye, renseigne que les faits se sont produits dans la nuit du 15 au 16 décembre 2013. Selon lui, il devait avec son ami Aly Diop décharger un camion d’arachide. En guise de payement, ils ont reçu 1500 francs qu’ils devaient se partager. Au moment du partage, une altercation est survenue. Au cours de la même nuit, dit-il, il l’a croisé. Aussitôt, une bagarre s’en est suivie. Ce sont les passants qui les ont séparés. Et Jean Ndiaye qui ruminait encore sa colère est retourné chez lui pour se munir d’un couteau. C’est au cours d’une nouvelle altercation, qu’il s’est servi de cette arme pour lui asséner deux coups à la victime, au niveau de la cage thoracique. Mais devant la barre, l’accusé prétend que c’est la victime qui l’a blessé en premier au niveau de la joue à l’aide d’un objet contendant. «Je n’ai jamais eu l’intention de lui donner la mort mais je reconnais les faits qui me sont reprochés», s’est-il défendu. Pourtant, le certificat de genre de mort dit le contraire. Il a fait état d’une hémorragie interne et externe par des plaies thoraciques pénétrantes par arme blanche de 7 cm, au moyen. L’avocat de la partie civile a réclamé 20 millions. ASSASSINAT OU MEURTRE Dans son réquisitoire, le parquet pense que l’accusé devait comparaitre pour assassinat et non pour meurtre. «L’accusé a été malmené par le défunt. C’est la raison pour laquelle, il est rentré chez lui avant de revenir vec un couteau qu’il lui a asséné au niveau de la région du cœur», estime le substitut du procureur. Selon lui, l’intention de donner la mort réside dans la nature du coup, de la partie du corps qui est visée et de la violence du coup. Sur ce point, l’intention de donner la mort est avérée, dit-il. Soulignant la banalité avec laquelle des gens sont tués, il pense qu’on doit montrer aux jeunes que «l’homme est sacré». Il a requis 20 ans travaux forcés. Me Ousseynou Ngom de la défense souligne que son client l’a frappé de manière involontaire. Il a plaidé l’excuse de provocation en sollicitant une application bienveillante de la loi. Délibéré au 7 août prochain