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Réforme monétaire de Diomaye: « Nous n’avons plus de réserves en France pour garantir la monnaie » (Stéphane Séjourné)

La France a renoncé au dépôt de la moitié des réserves de change de la Banque centrale de la zone du franc CFA auprès du Trésor français et s’est retirée de ses instances de gouvernance. Cette décision, intervenue dans un contexte où l’Afrique luttait contre la pandémie de coronavirus, n’a cependant pas signifié un désengagement financier de la France envers le continent.

L’élection historique au Sénégal, où Bassirou Diomaye Faye a remporté la présidence au premier tour avec un score de 54,28%, a relancé le débat sur le franc CFA. Le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a rapidement affirmé son intention de réformer cette monnaie, dans une quête d’indépendance économique.

À ce sujet, Stéphane Séjourné, ministre français des Affaires étrangères, a déclaré lors d’un entretien avec France 24 et RFI : « concernant le franc CFA, je rappelle que la France n’est plus dans la gouvernance. Nous ne sommes plus, nous n’avons plus de réserves en France pour garantir la monnaie. Si les États africains se mettent d’accord pour une organisation monétaire spécifique, ils sont souverains pour le faire. Nous voulons bien accompagner ce mouvement. Si les États veulent changer le nom, le symbole, ou encore procéder à une autre organisation, ils ont cette souveraineté ».

Le ministre a également souligné la qualité de la démocratie au Sénégal, mentionnant : « il y a au Sénégal, des alternances démocratiques qui se sont succédé. Certes, les orientations politiques sont discutables, mais il faut savoir que le Sénégal dispose d’institutions fortes. Et l’élection présidentielle l’a parfaitement démontré. Les urnes ont parlé et la transparence a été de mise ».

Concernant les relations franco-sénégalaises, Séjourné a affirmé : « Avec le Sénégal, nos relations sont bonnes…j’ai sollicité les nouvelles autorités pour qu’elles viennent à Paris et moi également, j’irai les rencontrer à Dakar pour une coopération bilatérale soutenue. Le Sénégal est un bon exemple d’alternance démocratique et la France a toujours gardé cet esprit de coopération sincère ».