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« Ce que le Conseil constitutionnel a fait en admettant la candidature de Bassirou Diomaye Faye est une faille » selon Abou Abel Thiam

Lors de son intervention sur l’émission Objection sur Sud Fm, de ce dimanche 10 mars 2024, Abou Abel Thiam, membre du secrétariat exécutif national de l’APR ( Alliance pour la République, parti au pouvoi), a accusé le Conseil constitutionnel d’avoir créé « un tumulte judiciaire et institutionnel ». Celui-ci a affirmé aussi que la décision du Cc d’intègrer Bassirou Diomaye Faye dans les listes électorales a été le premier geste vers « l’amnistie ».

« Ce que le Conseil constitutionnel a fait en admettant la candidature de Bassirou Diomaye Faye est une faille. Il a fait fi du décret de dissolution du parti auquel il appartient en le faisant candidat par conséquent, le Conseil constitutionnel a été le premier à ouvrir la voie d’amnistie pour les événements. On ne peut pas être président si on a eu à avoir un tel rapport avec l’État du Sénégal. Tu ne peux pas être chef d’un État que tu as contribué à déstabiliser. Il a été arrêté par la police, il a été déposé au niveau de la justice. À partir du moment où il y a ces charges-là, je doutes qu’un juge électoral puisse effacer tout », a-t-il déclaré.

Selon M. Thiam, la composition de la liste des candidats a été la source de nombreux problèmes, entraînant des contestations et des perturbations dans le processus électoral. Il a rappelé que même certains candidats ont suggéré au chef de l’État de prolonger son mandat, soulignant ainsi les divisions au sein des acteurs politiques ».

Pour le membre de l’Apr, « Ce sont les décisions du Conseil constitutionnel qui ont installé le tumulte judiciaire et institutionnel qu’on a vécu et qui a arrêté le processus. Je vais vous expliquer pourquoi. De façon manifeste la décision du Conseil constitutionnel établissant la liste des candidats à l’élection présidentielle était problématique. Ça, quelle que soit le caractère subjectif des uns et des autres, tout le monde s’accorde à dire que c’est cette décision qui a produit la liste des tantôt 20 ou 19 candidats. Je vous rappelle que le chef de l’État s’il était uniquement animé par le désir de prolonger d’une heure, de 2 ans ou de 2 mois son mandat il pouvait le faire. Car, il avait été invité par des candidats à le faire », a-t-il révélé.

Poursuivant, il a affirmé que parmi les 19 candidats, il y en a au moinz un qui ne sait ni lire, ni écrire. « J’en connaît. Parmi les 19 candidats, il y en a au moins un qui ne sait ni lire ni écrire en français. Pour moi, la vérité c’est que, c’est cette liste qui pose problème. Et à cause d’elle on a eu tout le tumulte judiciaire et institutionnel qui s’en est suivi par la suite », a-t-il soutenu.