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Une nouvelle approche « inclusive » de retrait des enfants de la rue initiée (officiel)

Le directeur de la Promotion des droits de l’Enfant au ministère de la Bonne gouvernance et de la Protection de l’Enfance, Niokhobaye Diouf a indiqué, jeudi à Fatick, qu’une nouvelle approche « inclusive » est actuellement mise en oeuvre en perspective du retrait des enfants de la rue.

« C’est une stratégie inclusive qui implique au premier niveau la fédération et les associations de maîtres coraniques », a dit M. Diouf au terme d’un CRD préparatif de la journée de clôture de la semaine nationale de l’enfant (10-17 juillet), prévue à Toubacouta (Foundiougne).

« Les maîtres coraniques, a-t-il poursuivi, sont fortement impliqués dans le processus de retrait avec l’appui d’autres acteurs comme les Comités départementaux de protection de l’enfant (CDPE) qui en sont les maîtres d’œuvre ». « Il ne s’agit plus de procéder à des opérations de retrait à partir du ministère de tutelle ou du niveau central » a dit M. Diouf, soulignant que « maintenant, la planification relève du préfet, en partenariat avec la Police, la société civile, les partenaires techniques et financiers, les maîtres coraniques, les Badjenou Gox et les Ndeyi Daara ». « Donc, vraiment c’est de façon inclusive, transversale que tous ces acteurs définissent le modus opérandi dans chaque département pour le retrait des enfants de la rue » a-t-il relevé au cours de la réunion présidée par le gouverneur Souleymane Ciss.

Avant de préciser que « les enfants retirés de la rue sont orientés vers des centres de tri ou d’accueil où on effectue la recherche de leurs parents ». « Et après identification et une mise en garde de la police contre toute récidive, les parents pourront alors retirer leurs enfants », a-t-il ajouté, relevant, que l’innovation dans la nouvelle approche est que « les enfants retirés ne sont plus remis aux maitres coraniques mais aux parents ».
Il a rappelé, que la loi condamne l’exploitation de la mendicité d’autrui d’une amende de 500.000 francs à 2.000000 francs et d’une peine de prison de 2 à 5 ans.
M. Diouf a indiqué que depuis la mise en oeuvre de la nouvelle approche, il y a trois mois « quelque 339 enfants ont été retirés dont 50 enfants originaires de la Guinée Bissau vont être retournés chez eux ». Le président de la République, Macky Sall avait à l’occasion du Conseil des ministres du 22 juin 2016 exhorté le gouvernement à poursuivre les efforts entrepris dans le retrait des enfants de la rue.
Source APS