LE DGPN OUMAR MAAL A LA RETRAITE LE 31 AOUT 2018 La course pour le fauteuil de Dg ouverye
L’actuel Directeur Général de la Police Nationale (Dgpn), l’Inspecteur Général Oumar Maal, doit faire valoir ses droits à la retraite à partir du 31 août 2018. A deux mois de son départ, quelques noms se murmurent dans les couloirs et bureaux, chez les hauts gradés de la Police Nationale. Nos sources sont convaincues que le prochain Dgpn va être choisi parmi les 7 Contrôleurs généraux que compte le corps. Toutefois certaines sources précisent que le choix du Dgpn relève du pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat qui a le loisir de nommer tout fonction- naire de la hiérarchie A ou un commissaire divisionnaire.
Dans deux mois, en principe, la Police va avoir un nouveau patron. L’actuel Directeur géné- ral de la Police nationale (Dgpn) Oumar Maal prend sa retraite le 31 août 2018. Il sortira de la Police par la grande porte après des années de bons et loyaux services. Dans les couloirs du ministère de l’Intérieur et les bureaux des différentes Directions, quelques noms commencent à circuler : Ousmane Sy, Matar Diop, Seydou Bocar Yague, Tamsir Diouf Diakhaté, Arona Sy…
Notre interlocuteur tient à pré- ciser qu’un Dgpn ne peut, en principe, être choisi que dans le corps d’élite des Contrôleurs généraux. Ces derniers étaient 9 dans la Police. Deux sont partis à la retraite. Il s’agit d’Alioune Diagne qui était Directeur géné- ral du Renseignement Intérieur et de son adjoint Satako Diop. Les 7 qui sont en fonction sont : le Directeur général de la Police judiciaire (Dgpj) Seydou Bocar Yague, le Commandant du Groupement Mobile d’interven- tion (Gmi) Amadou Hamady Lam (cadet d’Ousmane Sy au Prytanée Militaire), le Coordonnateur national du Comité Interministériel de Lutte contre la Drogue (Cild) Matar Diop, le Directeur général des renseignements intérieurs Médoune Diouf et le Directeur du Budget et du matériel (Dbm) Pape Mbacké Faye.
Notre source fait remarquer qu’on peut être Directeur sans avoir le grade de Contrôleur général. C’est le cas du Directeur de la Sécurité Publique (Dsp) Abdoulaye Diop, Directeur de la Police de l’Air et des frontières (Dpaf) Abdou Wakhab Sall, du Directeur des Passeports et des Titres de voyage (Dptv) Mame Seydou Ndour.
Pour ce qui est de Tamsir Diouf Diakhaté, notre source précise qu’il est divisionnaire. Quant au Commissaire Arona Sy, ancien Commissaire central de Dakar, il subit encore les dégâts colla- téraux de la campagne de lyn- chage médiatique de la part d’associations de défense des droits de l’Homme. Mais on ne sait jamais…
Par ailleurs, indique notre inter- locuteur, après le départ d’Anna Sémou Faye, la Présidence avait flanché sur le profil d’Ousmane Sy mais ce dernier a décliné la proposition et jugé mieux de s’effacer pour laisser Maal, qui est son aîné de cinq ans, pren- dre le fauteuil. Selon nos sources, Ousmane Sy est né en 1963 à Saint-Louis. Il est sorti du Prytanée Militaire. De la 23ème promotion de l’Ecole de Police, il a été officier de paix. En un temps record, Sy a gravi les échelons. Il fait ses premiers pas au Gmi où il a fini par deve- nir adjoint au Commandant, avant d’occuper deux fois le poste de Conseiller Technique à la Dgpn. A l’arrivée d’Anna Sémou Faye, il est nommé adjoint du Dgpn. Il a quitté le poste de chef de camp du Gmi, basé à Thiès, pour devenir Dga d’Anna Sémou Faye, sous l’auto- rité du ministre de l’Intérieur de l’époque, Abdoulaye Daouda Diallo. Il a occupé ce fauteuil de 2014 à 2016.
«CHACUN VA LANCER UN NOM POUR LE PROMOUVOIR OU LE GRILLER»
Notre source décrit Ousmane Sy comme un meneur d’hommes qui a une forte personnalité, un intellectuel, un homme géné- reux, respectueux et respecté. S’agissant de l’idée selon laquelle un Dgpn ne peut se choisir que dans les rangs des inspecteurs généraux, une autre source estime que ce n’est pas le cas. «Le président de la République peut nommer qui il veut, pourvu qu’il soit de la hié- rarchie A. Cela veut dire qu’on peut nommer un administrateur civil à la tête de la Police, ce qui n’est pas souhaitable. Ce que je veux dire, c’est qu’il n’y a pas de texte qui dit qu’il faut impérativement un Contrôleur général. Ce n’est pas comme dans l’armée ou la gendarmerie. Chez nous, c’est à l’appréciation du chef de l’Etat qui peut mettre qui il veut». Poursuivant, notre source se désole de la gué- guerre entre les chefs et fait savoir que le Dgpn peut être un commissaire divisionnaire âgé d’au moins 50 ans. Dès qu’on devient Dgpn, rappelle-t-elle, on est ipso facto Inspecteur géné- ral. «Cela veut dire qu’on peut n’avoir jamais été Contrôleur et devenir Inspecteur Général. D’ailleurs, pour tous les inspec- teurs généraux qu’on a eus jusque-là, aucun n’a été Contrôleur général avant d’être nommé. Codé Mbengue a été le premier, il a quitté Commissaire Divisionnaire. D’ailleurs à l’école, il n’y avait même pas de Contrôleur. Après, c’est Abdoulaye Niang qui est venu, mais il n’a pas duré à ce poste et quand il a été enlevé, il est parti comme Commissaire Divisionnaire. Il a été nommé après son départ Inspecteur général. Il n’a jamais été Contrôleur général. C’est pareil pour Maal, qui a quitté Commissaire Divisionnaire, ancien Dsp, pour devenir Inspecteur Général». Notre interlocuteur insiste pour dire que le chef de l’Etat n’est enfermé dans aucun texte.
D’ici le départ de Maal, sou- ligne-t-il, beaucoup de noms vont être donnés. Certains pour les griller, d’autres pour les promouvoir. «Dès qu’un nom est lancé, on cherche à trouver des poux. On l’a fait quand Codé Mbengue devait partir. Ibrahima Diallo était pressenti à l’époque, on a même dit que le texte a été signé avant qu’on y revienne. Et puis, ce n’est pas forcément le 31 août 2018. Le chef de l’Etat peut le faire au prochain conseil des Ministres ou bien après le 31 août. Il est arrivé que des gens soient à la retraite et qu’on les garde. Je ne vois pas pourquoi en faire un débat. La Police ne fait aucune proposition », source relève notre.
( Hadja Diaw GAYE et Toutinfo.net )