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Mondial 2018: l’Espagne s’arrête là, la Russie continue!

Dominatrice face à la Russie ce dimanche 1er juillet à Moscou, l’Espagne a pourtant été éliminée en 8es de finale de la Coupe du monde. La Roja a chuté à l’issue d’une séance de tirs au but (1-1, 4-3 tab). La Russie, que personne n’attendait à ce stade de la compétition continue l’aventure à domicile.

 

Moscou, envoyé spécial

Une cheville, une main, des tirs au but ! Voilà comment résumer la rencontre entre la Russie et l’Espagne. Après avoir fait « mumuse » avec le ballon (75% de possession de balle), la Roja, souvent en position favorable, sort du Mondial 2018. Les larmes de Sergio Ramos, champion du monde en 2010 en Afrique du Sud, ne risquent pas d’émouvoir le public du stade Loujniki de Moscou.

La malchance de Sergey Ignachevitch

Pourtant, tout avait bien commencé pour la Roja, qui dès la 11e minute, menait au score grâce à un but contre son camp de Sergey Ignachevitch. En duel avec Sergio Ramos, dans sa chute, le défenseur russe dévie le ballon de la cheville. Ce qui lui permet de devenir le plus vieux joueur à marquer un CSC en Coupe du  monde (38 ans et 352 jours). Une statistique dont il se serait bien passé, lui qui fait partie des six rescapés du Mondial au Brésil en 2014.

Autre moment fort des quarante-cinq premières minutes, ennuyantes, la main de Gérard Piqué dans la surface après un corner tiré par  Alexandre Samedov (39e). Le joueur du FC Barcelone a les deux bras en l’air. Artem Dziouba se charge de remettre les deux équipes à égalité quelques minutes avant la pause (41e). L’attaquant russe frappe en force sur la droite et prend De Gea à contre-pied.

Une vraie revanche pour le joueur du Zénith Saint-Pétersbourg, que l’Italien Roberto Mancini ne voulait pas et qui s’est exilé à l’Arsenal Tula pour avoir du temps de jeu en vue de la Coupe du monde. Ultra-dominateurs pendant cette première période, les Espagnols se heurtent au bloc défensif de la Russie, jusqu’à la fin du temps réglementaire. Ce qui permet aux joueurs de Stanislas Cherchesov de s’offrir la séance de tirs au but.

La malédiction des Espagnols

« Je pense qu’on peut battre n’importe qui. On peut toujours gagner et c’est ce en quoi on doit croire, juste penser à la victoire », avait lâché l’ancien milieu russe du Real Madrid Denis Cheryshev avant ce duel. Malgré une possession de balle déroutante pour les Russes, les hommes de la Roja, en mal d’inspiration, ont donc été contraints à la séance fatidique.

En prolongation, les tirs d’Asensio (100e), Piqué (105e), Iniesta (108e), et les grosses occasions de Rodrigo (110e, 120e) avaient trouvé Igor Akinfeev sur leur passage. « Nous attendions la séance des tirs au but », a expliqué le gardien russe après le match. Le plan de jeu était parfait : le portier russe s’est chargé du reste !

Et le tir raté de Koke a mis les hommes de Fernando Hierro sous pression. Malgré les douleurs, les Russes n’ont pas tremblé en réussissant tous leurs tirs. Encore une fois, l’Espagne revit la malédiction du pays-hôte pour la quatrième fois en Coupe du monde. Le même sortilège avait poursuivi le Roja lors de cinq Euros !