Elimination Sonko de la course à la présidentielle : « Une grande farce électorale » (Me Ciré Clédor Ly )
De sa posture d’avocat, Ciré Clédor Ly est passé à mandataire de Ousmane Sonko et s’est insurgé contre l’élimination de son candidat ce vendredi 05 janvier par le Conseil Constitutionnel.
Face à la presse, il est revenu sur sa mésaventure au sein de l’institution. « En vous référant à la loi, vous verrez que cette commission est composée aussi du représentant. Et c’est cette commission qui procède à la vérification pour savoir si une candidature est recevable ou irrecevable. Lorsque nous sommes entrés, le président Badio Camara nous a immédiatement notifié le fait que le dossier était incomplet. Cela veut dire que le dossier a été ouvert et exploité en l’absence du mandataire et représentant de Ousmane Sonko. Ce qui est une violation flagrante de la loi. On lui a posé la question de savoir si le dossier est incomplet, qu’est-ce qui pourrait être incomplet et la réponse a été que les dossiers ont été reçus, les courriers qui les accompagnaient et les pièces annexées étaient aussi reçus, vérifiés par la commission qui a conclu en ce qu’il manquait une pièce. Et après, tout est refusé que le reste nous sera notifié par écrit en temps opportun. »
Maître Ciré Clédor Ly dénonce ce qu’il considère comme « une grande farce électorale ». « Tout le monde a pu constater que le processus électoral manque non seulement de transparence mais aussi de probité. Tout est opaque. Aujourd’hui, les candidats ne peuvent même pas savoir s’ils ont le bon fichier électoral. Personne aujourd’hui ne peut dire quelle est la composante du fichier électoral. Personne ne peut dire comment ont été paramétrées les clés USB qui ont été remises » a-t-il poursuivi. La robe noire a estimé « qu’il y a une volonté d’aller vers des élections qui dès le départ manquent de transparence et qui en tout état de cause ne refléteront pas la volonté de la nation ».
Après le rejet du dossier de candidature de son client et candidat, maître Ciré Clédor Ly a promis de ne pas lâcher prise. « Nous ferons les recours prévus par la loi, nous resterons dans la légalité mais en tout état de cause, la souveraineté populaire s’exprimera », a lancé Ciré Clédor Ly.