A l’origine de la barbarie de Kaolack était l’obscurantisme religieux (Par Moustapha Diakhaté)
L’information a fait le tour du pays. Une horde de jeunes fanatisés a exhumé et brulé le corps d’un supposé homosexuel.
Une triste première au Sénégal.
Cet acte barbare a une origine : le discours obscurantiste et fanatique de certains Oulémas, prédicateurs musulmans et associations islamiques.
En effet, depuis plusieurs années, à longueur de khoutbas, de prêches, de conférences, de fatwas, d’émissions de télévision, de radios, sur les réseaux sociaux, des Oustaz et autres Imams obscurantistes ont fabriqué les barbares qui ont exhumé le corps d’un supposé homosexuel avant de le brûler.
Face à la menace grandissante que constituent l’obscurantisme et l’extrémisme d’associations islamiques, oulémas et imams, il est plus que jamais urgent, pour le gouvernement de montrer sa ferme détermination à défendre le Sénégal républicain, laïque et démocratique.
Dans cette perspective, le gouvernement doit exercer un contrôle plus rigoureux sur les associations islamiques, les mosquées, les prêches, les émissions de radios, de télévisions ou sur les réseaux sociaux.
Il doit aussi doter, sans délai, le Sénégal d’une puissante Loi pour combattre, les associations comme And sàmm jikko yi et le discours extrémiste musulman.
Les obscurantistes de And Sàmm jikko yi sont des Mollahs tropicaux qui avancent masqués.
Les déclarations et prêches des composantes de ce Daesh sénégalais qu’est And sàmm jikko yi sont l’expression d’un discours dangereux qui, sous couvert de défense des valeurs islamiques et de combat contre l’homosexualité, traduit une certaine forme d’insurrection et de défiance aux lois laïques de la République.
Les discours de ces obscurantistes ne constituent nullement des opinions mais bien des délits qu’il convient de dénoncer et condamner.
And Sàmm jikko yi et ses membres doivent être placés hors du champ républicain et démocratique.
Cette association et ses différentes composantes doivent être interdites sur l’ensemble du territoire national.
Avec leurs prêches obscurantistes et insurrectionnelles, les composantes de And sàmm jikko yi cherchent à détruire la République et la démocratie sénégalaises et à installer un régime islamiste et à livrer notre pays au djihâdisme politique.
L’Islam politique de And Sàmm jikko yi est foncièrement réactionnaire sur tous les plans. Il n’est pas compatible avec la démocratie encore moins avec la liberté.
Toutefois, l’Islam en soi n’a rien à voir avec la barbarie de Kaolack.
C’est pourquoi à l’instar de l’Egypte, de l’Algérie, du Maroc et dans la quasi-totalité des pays arabes, le gouvernement sénégalais doit exercer un contrôle plus rigoureux sur les mosquées et daaras et surveiller le contenu des prêches dans tous les lieux de culte.
Le projet de la plupart des associations membres de And Sàmm jikko yi comme les Frères Musulmans en Egypte, Ennahdha en Tunisie et des Talibans en Afghanistan, est la négation absolue de l’Etat laïque, républicain et démocratique.
Par conséquent, les vrais démocrates et républicains, face au péril que représente le fanatisme violent, doivent mettre en place un cordon sanitaire à l’égard de tous les islamistes et obscurantistes.
Le système de l’islamisme politique est l’équivalent de celui d’un parti unique religieux. C’est la négation du pluralisme politique, médiatique et syndical. Avec l’Islam politique au pouvoir, aucun parti, aucun sénégalais n’aura plus le droit de contester le pouvoir en place.
La République doit interdire, sur tout le territoire national, sous toutes les formes et par tous les moyens, le discours, la manifestation ainsi que la diffusion publique des idéologies mortifères de l’Islam politique.
Pour l’amour de notre pays,
Vive la République !
Vive le Sénégal !
Moustapha Diakhaté