Surpopulation, conditions « indignes »… Une situation « alarmante » à la maison d’arrêt de Grenoble-Varces
Pour la contrôleuse générale des lieux de privations de liberté, ce centre pénitentiaire n’a aujourd’hui « plus les moyens de fonctionner ». Elle appelle à trouver « des alternatives à l’hébergement des détenus ».
« Surpopulation endémique », « conditions de détention indignes », « insuffisance du personnel »… Dans des recommandations publiées vendredi au Journal officiel, la contrôleuse générale des lieux de privations de liberté (CGLPL) estime que le centre pénitentiaire de Grenoble-Varces (Isère) « n’a plus les moyens de fonctionner ».
Elle relate avoir constaté lors d’une visite en juillet un taux d’occupation de plus de 173 % dans le quartier des hommes de la maison d’arrêt et « de nombreux dysfonctionnements structurels ». Évoquant des « atteintes graves à la dignité et aux droits fondamentaux des personnes détenues », l’autorité administrative indépendante dirigée par Dominique Simonnot recommande, « dans l’attente » de décisions pérennes, de trouver « des alternatives à l’hébergement des détenus dans ces bâtiments ».