Méditerranée : le sort de 629 migrants suspendu à un bras de fer entre l’Italie et Malte
Malte et le nouveau ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, refusent qu’un navire humanitaire transportant plus de 600 migrants accoste dans leur pays. Une situation inédite. Le maire de Naples s’est dit prêt à accueillir le navire.
La situation est inédite. Le sort de 629 migrants à bord de l’Aquarius, secourus au large de la Libye, restait lundi 11 juin l’enjeu d’un bras de fer entre Malte et l’Italie, deux pays qui refusent d’ouvrir leurs ports à ce navire affrété par l’ONG française SOS Méditérranée.
« Nous n’avons pas bougé depuis la nuit dernière, les gens commencent à se demander pourquoi nous sommes arrêtés », a indiqué lundi matin sur Twitter la journaliste Annelise Borges, qui se trouve à bord de l’Aquarius.
Selon un tweet de l’ONG SOS Méditerranée, « l’#Aquarius a reçu l’instruction du Centre de coordination des secours maritimes italien (IMRCC) de rester en standby à sa position actuelle, soit 35 milles marins de l’#Italie et 27 milles marins de #Malte ».
La situation reste toutefois calme dans l’attente de savoir où ces migrants, dont sept femmes enceintes, 11 enfants en bas âge et 123 mineurs isolés, pourront enfin débarquer. Mais rien n’indiquait lundi que l’Italie se décide à les accueillir.
« L’Italie en a fini de courber l’échine »
Le ministre de l’Intérieur et patron de la Ligue (extrême droite) Matteo Salvini a confirmé lundi sur Twitter qu’il n’entendait pas plier : « sauver des vies est un devoir, transformer l’Italie en un énorme camp de réfugiés, non. L’Italie en a fini de courber l’échine et d’obéir, cette fois IL Y A QUELQU’UN QUI DIT NON », suivi de l’hashtag #fermonslesports.