Pastef campe sur sa position : «Ousmane Sonko va présider l’investiture…»
Alors que le préfet et le gouverneur de Dakar ont interdit le rassemblement de Pastef prévu demain samedi au stade Amadou Barry de Guédiawaye pour investir leur leader Ousmane Sonko à l’élection présidentielle de 2024, les membres de Pastef continuent toujours de faire la sourde oreille. Interpellé sur la question de savoir si Ousmane Sonko, bloqué chez lui depuis sa condamnation dans le procès Sweet Beauté, prendra part de l’investiture ou pas, le secrétaire général à la communication du Pastef, El Malick Ndiaye, persiste et signe : «Ousmane Sonko va présider l’investiture. Ce sera sous la présence effective du président Ousmane Sonko et nous allons mener nos activités», souligne-t-il sur RFM.
El Malick Ndiaye qualifie «d’injustice» l’interdiction du préfet de Dakar à leur investiture. Selon lui, le Pastef a déposé pour cinq lieux différents et que l’alibi ou les risques évoqués par l’autorité administrative ne peuvent pas être valables dans tous ces cinq lieux.
Pour justifier «cette injustice», le secrétaire général à la communication de Pastef va plus loin en citant comme exemple le grand «Sargal» du chef de l’Etat Macky Sall organisé récemment au boulevard de la République.
«Macky Sall a organisé récemment un grand « Sargal » au boulevard de la République sans même déposer une demande d’autorisation. Pourtant, le préfet a autorisé et la gendarmerie était là-bas pour accompagner ses militants. Donc, pourquoi nous autres, qui respectons les lois et règles, quand on dépose une demande pour obtenir une autorisation, ça pose problème ? C’est de l’injustice totale. D’autre part, il faut le dire, c’est la démonstration de force que nous comptons prouver ce samedi 15 juillet au stade Amadou Barry qui les dérange,mais nous n’allons pas les laisser faire», ajoute-t-il.
Par ailleurs, El Malick Ndiaye affirme que la candidature d’Ousmane Sonko n’émane pas du parti Pastef, mais plutôt du peuple.
«La candidature d’Ousmane Sonko, c’est une demande sociale et il est inimaginable de penser aux élections de 2024 sans lui».