Après sa condamnation dans l’« affaire Bismuth », l’ancien président de la République a mis en cause l’impartialité de la magistrate qui l’a jugé. Une attaque qui a conduit à une rare réaction du président de la cour d’appel de Paris ce vendredi.
Il avait dénoncé un « combat politique » dans les colonnes du Figaro. Le premier président de la cour d’appel de Paris a regretté vendredi une « mise en cause personnelle » par Nicolas Sarkozy de la présidente de cour qui l’a jugé en appel dans l’affaire des écoutes. L’ex-chef de l’État a été condamné mercredi en appel dans cette affaire à la sanction inédite de trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme à purger sous bracelet électronique, pour corruption et trafic d’influence, une première pour un ancien président.
Dans un entretien jeudi au Figaro où il clamait à nouveau son « innocence », l’ancien président de la République, qui a formé un pourvoi en cassation, affirmait que « certains magistrats sont dans un combat politique ». « La présidente de la chambre qui m’a condamné s’en est prise à moi nominativement en 2009 dans un article du journal Le Monde. N’aurait-elle pas dû se déporter, plutôt que de juger un homme qu’elle avait publiquement mis en cause de manière aussi véhémente ? », disait-il notamment dans cet entretien à propos de Sophie Clément, la présidente de la cour, avant de s’en prendre ensuite à d’autres magistrats dans d’autres affaires le concernant.
« Mise en cause personnelle »
Dans un communiqué transmis à la presse, le premier président de la cour d’appel de Paris, Jacques Boulard, « déplore la mise en cause personnelle d’une magistrate, par la reprise d’observations qu’elle a formulées, il y a près de 15 ans, sur un projet de réforme, pour discréditer une décision de justice rendue collégialement, après des débats contradictoires ».
« Comme l’a récemment rappelé le Conseil supérieur de la