Disparition de Jacques Hennen : hommage à un journaliste hors pair
Ancien du Parisien, dont il avait notamment dirigé le service des faits divers, Jacques Hennen est mort ce vendredi à l’âge de 61 ans.
De Jacques Hennen, un patron de la rédaction du Parisien a un jour salué « le sens de l’organisation ». La formule nous a bien fait rire. Nous, les IG, le service faits divers que Jacques Hennen a dirigé plusieurs années, poste qu’il a peut-être le plus aimé au cours de ses vingt ans (1990-2010) passés au sein du journal. Rire, parce que Jacques était tout le contraire d’une personne organisée. Ce grand maladroit au cœur énorme incarnait plutôt un mode de gestion bordélique.
Réfractaire au classement, il griffonnait des notes ou de précieux numéros de téléphone sur un confetti de feuille A4 que les journalistes peinaient à ne pas égarer. Volontiers approximatif, il soutenait aux envoyés spéciaux que tout était à une heure de tout. De ce sens chaotique de l’organisation, ne germaient que de bonnes choses et surtout de sacrés articles qui ont contribué à la renommée et à la fierté de la rubrique.
Un enquêteur tenace, fonceur et intransigeant
Avant d’intégrer la rédaction en chef du Parisien, Jacques, qui a débuté au Républicain lorrain puis a fait ses armes dans notre édition de l’Essonne, a été un formidable enquêteur. Du genre tenace, fonceur, intransigeant, assurant cette fonction « poil à gratter » ou « coup de pied dans la fourmilière » que se doit de tenir un journaliste.