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ALEXANDRE MAPAL SAMBOU, PRESIDENT DE LA CESL A L’UGB «nous n’accepterons aucune récupération politique»

Après deux jours de pause, la Coordination des étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Cesl) a tenu, hier tôt le matin, une assemblée générale avant de bloquer la circulation de la Rn2. Au cours de l’Assemblée générale, le président de la Cesl, Alexandre Mapal Sambou, a averti les hommes politiques qu’ils n’accepteront pas que la mort de leur camarade Fallou Sène fasse l’objet d’une récupération politique.

Après leur assemblée générale tenue très tôt le matin au Tour de l’œuf, les étudiants ont réaffirmé l’immense consternation et la détresse qui les animent avec la mort de leur camarade Mouhamadou Fallou Sène tué par balle. Profondément remontés, les pensionnaires de Sanar estiment que «trop c’est trop» et ordonnent aux autorités de prendre toutes leurs responsabilités dans cette affaire. D’ores et déjà, ils exigent la démission du recteur Baydallaye Kane et celle du Directeur général du Centre régional des Œuvres universitaires et sociales (Crous) de Saint-Louis. Faute de quoi, l’université sera paralysée. «Tant qu’ils ne partiront pas, il n’y aura pas cours au niveau de l’Ugb. Ils sont à l’origine de cette situation dramatique qui a débouché sur la mort de notre camarade Gallas. Le recteur et le Dg du Crous ont montré toutes carences, ils ne s’illustrent que par la violence», crie Alexandre Mapal Sambou. A la fin de leur assemblée géné- rale, les étudiants ont bloqué la Rn2 en brûlant des pneus et des troncs d’arbres. Selon le président de la Cesl, «le ministre de l’Enseignement supérieur et le ministre de l’Economie et des Finances doivent être démis de leurs fonctions. Ils ont envenimé la situation en refusant de payer les bourses. S’ils ont des problèmes personnels, ils n’ont qu’à les régler ailleurs», a martelé le président de la Cesl qui prévient les hommes politiques contre toute tentative de récupération politique. «Nous disons aux hommes politiques que ce combat est le notre, qu’ils n’en fassent pas un instrument politique. S’ils veulent nous accompagner dans la lutte, nous les appelons à se ranger derrière les étudiants qui mèneront le combat. Les hommes politiques sont tous pareils, donc nous n’accepterons aucune récupération politique. Nous sommes déterminés à mener le combat», indique-t-il. Les étudiants promettent de poursuivre le combat jusqu’au départ des autorités acadé- miques de l’Ugb. En attendant, l’université se vide de ses occupants car beaucoup ont rallié leurs localités.

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