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Divergences occidentales sur une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN

Les membres de l’Alliance réfléchissent à des garanties de sécurité pour l’Ukraine, en prévision du sommet de Vilnius, programmé en juillet.Le problème des promesses, même vagues, est qu’elles engagent votre crédibilité. Un spectre traverse les capitales occidentales : le point 23 du communiqué publié au terme d’un sommet de l’OTAN à Bucarest, en avril 2008. Après de longues négociations entre alliés, un engagement de principe avait été consenti, mais sans calendrier contraignant : « L’OTAN se félicite des aspirations euro-atlantiques de l’Ukraine et de la Géorgie (…). Aujourd’hui, nous avons décidé que ces pays deviendraient membres de l’OTAN. » Quatre mois plus tard, l’armée russe intervenait en Géorgie, qui perdait 20 % de son territoire.

Quinze ans ont passé. La guerre en Ukraine déclenchée par le Kremlin en février 2022 a redonné à l’Alliance le sens de sa mission. Mais, alors que Kiev envisage une prochaine contre-offensive, les diplomates occidentaux sont confrontés à un choix stratégique. Il sera dans tous les esprits lors du prochain sommet de l’OTAN, à Vilnius (Lituanie), en juillet. Après la Finlande, devenue récemment le 31e membre de l’Alliance, et en attendant la Suède, que la Turquie bloque encore dans l’antichambre, quelle place réserver à l’Ukraine ? Celle d’éternelle zone tampon, comme avant la guerre ? Faut-il imaginer un renoncement tacite de Kiev à la Crimée et à une partie du Donbass, en échange d’un arrimage ferme à l’Occident ? Mais sous quelle forme ?