« T’es bonne ! » : quatre gendarmes condamnés à de la prison avec sursis pour avoir harcelé sexuellement leur collègue
Selon son avocate, elle aurait songé à se suicider avec son arme de service. Des photomontages pornographiques avec le visage de la victime étaient diffusés sur un groupe entre militaires.
C’est un poste qu’elle avait réussi à obtenir « après des tests très difficiles », rappelle son avocate. Cela était devenu un cauchemar. Quatre gendarmes ont été condamnés à des peines de prison avec sursis par le tribunal de Strasbourg pour des faits de harcèlement sexuel commis sur une collègue trentenaire entre 2016 et 2021 du Groupe d’observation et de surveillance (GOS) de Strasbourg.
« Il fallait qu’une sanction exemplaire soit prononcée, et je pense qu’elle l’est » a déclaré ce jeudi Me Delphine Gilbert, l’avocate de la victime désormais âgée de 41 ans. « Et pour ma cliente, qui a été très peu soutenue par sa hiérarchie pendant tous ces mois, c’est un soulagement », a-t-elle ajouté. « Elle était en grande souffrance, elle avait songé à se suicider avec son arme de service. Pour elle c’est un long chemin, elle n’est pas tirée d’affaire, elle présente encore à ce jour un état de stress post-traumatique. »