POLEMIQUE AUTOUR DU PARRAINAGE : les imams et prédicateurs demandent le retrait du projet de loi
Après son adoption par le gouvernement, le projet de loi constitutionnelle sur le parrainage sera votée le jeudi 19 avril à l’assemblée nationale. Cependant, devant la situation politique tendue que traverse le pays, la ligue des imams et prédicateurs demande au président Macky Sall de suspendre l’examen du projet de loi.
Le feu couve depuis l’adoption par le gouvernement, du projet de loi relatif à la généralisation du parrainage pour tous les candidats. En effet, le pays traverse une situation très tendue. A cet effet, à 24 heures du vote du projet de loi sur le parrainage à l’Assemblée, l’association des Imams et prédicateurs du Sénégal joue aux pompiers. Elle appelle tous les acteurs politiques, la société civile et l’ensemble du peuple sénégalais «à retourner dans nos valeurs fondamentales qui constituent le socle sur lequel repose notre nation et ce malgré l’âpreté de l’adversité politique». «L’Etat et tous les acteurs politiques et syndicaux doivent travailler pour l’instauration d’un climat de confiance propice au dialogue et à la concertation sincères, constructifs et patriotiques», recommandent les imams et prédicateurs du Sénégal. La ligue des imams et prédicateurs demande également au pouvoir, à l’opposition et à tous les acteurs du jeu politique de dépasser toutes les difficultés auxquelles notre pays est confronté. «Nous demandons à M. le président de la République, gardien de la Constitution, garant de la paix, de la stabilité et de la cohésion nationale, de sursoir au projet de loi constitutionnelle sur le parrainage, le temps de mener une discussion directe et sincère pouvant aboutir à un fort consensus sur le processus électoral», a suggéré l’association des imams et prédicateurs. Par ailleurs, les imams et prédicateurs invitent la classe politique au dialogue pour lever toutes les équivoques. «L’opposition doit répondre de manière responsable à l’impératif de discussion pour la recherche de solutions consensuelles à l’équation des candidatures fantaisistes. Et elle doit permettre à notre pays de dépasser ces moments de tensions, sans connaître des dérives», concluent-ils.
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