Pau : deux policiers réintégrés après leur radiation pour violences sur mineur, la direction donne des explications
Les deux agents avaient été condamnés en première instance à quinze mois de prison avec sursis et deux ans de privation des droits civiques, après avoir roué de coups un mineur. Selon l’émission « Complément d’enquête », c’est le syndicat Alliance qui serait à l’origine de leur réintégration.
Deux fonctionnaires de police ont pu reprendre leur travail au commissariat de Pau alors qu’ils avaient été radiés après avoir été condamnés pour violences sur un mineur de 16 ans. La direction générale de la police nationale a donné ce jeudi des explications sur les circonstances de cette réintégration. L’émission « Complément d’enquête » de France 2 diffusée ce jeudi affirme que c’est sur intervention du syndicat de police Alliance que les deux agents ont été réintégrés.
Le 20 octobre 2019, un mineur de 16 ans, placé en cellule de dégrisement dans ce commissariat, avait été roué de coups pendant « 13 minutes » par deux policiers qui l’avaient fait sortir de sa cellule, menotté. Il avait eu le tympan perforé et avait obtenu une ITT de 14 jours. La scène avait été filmée par un collègue des deux policiers. Ces derniers ont été condamnés en première instance à quinze mois de prison avec sursis et deux ans de privation des droits civiques. Une telle privation a entraîné de facto leur radiation.
Mais, a-t-on fait valoir à la DGPN, les deux policiers ont fait appel de cette décision pénale et formé des recours au niveau administratif. En appel, a-t-on ajouté de même source, la durée de privation de leurs droits civiques a été ramenée à trois mois. Si bien, a-t-on expliqué, que leur recours en commission mixte paritaire portant sur leur réintégration a pris « en compte cet élément pénal revu à la baisse ».
« Pas d’arrangements entre amis », assure la DGPN
« Il n’y a pas eu arrangements entre amis », a-t-on assuré à la DGPN, en s’inscrivant en faux contre l’affirmation de « Complément d’enquête » selon laquelle leur réintégration témoignait du poids des syndicats de police et en l’occurrence d’Alliance.
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