Cheikh Mbow de la COSYDEP «Quand on met plus de 23% du budget de l’Etat dans l’Education, il faut que cela puisse être plus efficient»
Après le respect des accords signés entre l’Etat du Sénégal et la partie syndicale de l’enseignement, la question de l’environnement des enseignements et apprentissages devrait être évoquée avec acuité, selon Cheikh Mbow, le Directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP). «Nous avons constaté que des efforts immenses ont été faits qui ont permis de noter que la fonction enseignante a pu bénéficier d’augmentations historiques à travers un protocole d’accord. Mais notre système éducatif a besoin d’avoir des ressources qui soient optimisées. Quand on met plus de 23% du budget de l’Etat dans l’éducation, il faut que cela puisse être plus efficient. Nous connaissons des systèmes qui mettent moins de 20% et qui font de très bons résultats. Donc il est important pour qu’on puisse optimiser nos ressources.
Il y a aussi l’exigence de faire en améliorant les performances des enseignements et apprentissages pour avoir des résultats qui tournent en moyenne autour de 40%. Nous avons tout pour faire mieux».Pour atteindre ces objectifs, l’école sénégalaise doit avoir des priorités, selon toujours M. Mbow. «Une des priorités, c’est l’effectivité du droit à l’Education pour tous, sans exception. Une éduction inclusive qui soit une réalité, une école qui réponde aux normes et une école résiliente pour ne pas être perturbée à chaque fois qu’il y a des turbulences. Il y a aussi la problématique des curricula, ce que nous enseignons aux élèves et des référentiels, ce que nous enseignons aux enseignants. Ce sont des exigences qui nous permettraient d’avoir une école qui répondrait véritablement aux besoins des communautés et qui puissent aider à ce que le système éducatif soit le socle du développement de notre pays», explique-t-il.E
n ce qui concerne le rôle des élus dans le bien-être de l’école, Cheikh Mbow ajoute : «On vient d’élire des maires, c’est l’occasion de leur lancer un appel pour que des réserves foncières puissent être prévues dans nos écoles pour la place des cantines scolaires. Pour les députés, nous allons vers des élections législatives, les différentes coalitions de partis devraient s’engager de manière très claire, très nette sur leurs offres en matière d’éducation. Car nous ne pouvons pas bâtir un pays sans un système éducatif suffisamment fort, robuste, apaisé et un système éducatif qui réponde aux besoins de la communauté et qui arrive à bâtir des Sénégalais capables de construire le Sénégal que nous voulons».
Toutinfo.net avec Voxpop