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Décès de feue Astou Sokhna à Louga :La COSAS parle de «crise sans précédent» dans un secteur de la santé qui «souffre encore de beaucoup d’insuffisances»

L’affaire feue Astou Sokhna du nom de cette dame décédée en couches à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga a provoqué «une crise sans précédent» dans le système sanitaire sénégalais, à en croire le bureau de la Coalition pour la Santé et l’Action sociale (COSAS) qui rappelle que «ce drame a provoqué une vive réaction de la famille de la défunte, qui a porté plainte contre les prestataires de soins, entraînant la poursuite de six sages-femmes (dont quatre ont été placées sous mandat de dépôt) pour négligence médicale. Tant et si bien que ce scandale sanitaire, venant à la suite de beaucoup d’autres, qui d’ailleurs ne constituent que la face visible de l’iceberg, a cristallisé les passions et donné lieu à une clameur publique inédite et des tiraillements inquiétants». C’est pourquoi, elle déclare « suivre avec attention particulière cette situation de tension née du cas de la dame Astou Sokhna.

Nous tous devrons tirer toutes les leçons pour aller de l’avant. Pour ce faire, la COSAS en appelle au sens de responsabilité et à la sérénité des uns et des autres et offre sa médiation pour un dénouement rapide de cette crise». En effet, le Président Abdoul Kane rappelle que la COSAS est «un cadre regroupant des professionnels de la santé, des représentants des consommateurs, des associations de patients, des organisations communautaires, des hommes et femmes de médias, etc» et qu’elle a «toujours milité pour que les soignants soient mis dans les meilleures conditions possibles afin qu’ils puissent, non seulement rester au service du patient et de la société mais aussi allier à leurs compétences techniques, une humanité indissociable du projet de soin».

Mais se désole-t-il, «le secteur de la santé souffre encore beaucoup d’insuffisances, dont les solutions ne viendront pas d’actes circonstanciels mais plutôt d’une évaluation prospective rigoureuse sans complaisance de notre système de santé et la mise en œuvre systématique des mesures correctrices». «Cette contribution décisive» qu’elle compte apporter, la COSAS ne la veut pas comme «une de plus à ranger dans les tiroirs», mais elle devra «impliquer, outre les acteurs du système sanitaire, l’ensemble des parties prenantes (élus locaux, société civile dont les collectifs citoyens, les syndicats, les professionnels de la presse, les associations de consommateurs, les leaders religieux… ainsi que le gouvernement et les partis politiques)». Elle devra conduire à «l’élaboration d’une politique de santé et à des réformes concertées et durables du système national de santé».

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