NON RESPECT DU PACTE DE STABILITE SOCIAL : Guiro met l’Etat et les employeurs au banc des accusés
La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) déplore, dans une déclaration rendue publique hier, les conditions précaires des travailleurs dans beaucoup d’entreprises du pays.
Les conditions précaires que vivent les travailleurs inquiètent la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS). Le Secrétaire général dudit syndicat Mody Guiro et ses camarades, dans une déclaration rendue publique hier, mettent l’Etat et les employeurs au banc des accusés, en dépit des engagements contenus dans le Pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique. Estimant que l’Etat et les employeurs ne jouent pas le jeu pour l’apaisement du climat social, ils mettent à nu des violations fréquentes de la liberté syndicale dans des entreprises du service public. ‘’C’est le cas au niveau du ministère de la Pêche et de l’Economie maritime où le Secrétaire général de la section CNTS a été affecté à Saraya dans des locaux insalubres. Son seul tort est d’avoir revendiqué de meilleures conditions de travail’’, fustigent Guiro et ses camarades. Qui dénoncent dans la foulée, le relèvement de leurs fonctions de responsables syndicaux de la CNTS et du Synpics ainsi que d’autres militants à la Radiodiffusion télévision sénégalaise, pour avoir participé à une action syndicale.
Pire encore, les syndicalistes constatent que sous le prétexte de la pandémie de la Covid 19 qui est une situation exceptionnelle, des employeurs en profitent pour procéder à des licenciements pour motifs économiques. Aussi, s’inquiète-t-elle de la situation des travailleurs des Grands moulins de Dakar où, relève-t-elle, la direction générale ne cesse de s’immiscer dans les affaires syndicales. Pour toutes ces questions qui rendent le climat social lourd, elle interpelle également le chef de l’Etat sur la nécessité de reprendre les choses en main à travers le mécanisme d’un dialogue social inclusif pour mettre tout le monde en confiance. A défaut, elle n’exclut aucune action, y compris le dépôt d’une plainte auprès de Bureau international du travail, si ces dérives continuent à l’endroit des travailleurs affiliés à leur organisation syndicale.
L’info