REFORME DU SECTEUR L’ENERGIE : Le marché de l’électricité ouvert aux partenariats public-privé
L’Assemblée nationale a adopté le Code de l’électricité et celui de la régularisation du secteur de l’énergie. Ces codes ont pour objectif, de fournir de l’électricité en quantité suffisante, en qualité et en moindre coût, tout en favorisant les partenariats public-privé.
Le Sénégal dispose d’un Code de l’électricité et de la régulation. Cela, après les Codes pétrolier et gazier. L’Assemblée nationale a adopté ces deux instruments, ce samedi 26 juin 2021. Ces deux instruments abrogent la loi n°98-29 du 14 avril 1998 relative à l’électricité et celle n° 2010-21 du 20 décembre 2010 portant orientations sur les énergies renouvelables. L’exposé des motifs de ces deux Codes, explique que l’objectif principal est de répondre aux évolutions du tissu économique sénégalais, du cadre de développement du marché de l’électricité sur le plan sous régional et régional, mais surtout, saisir l’opportunité qu’offre l’exploitation future des ressources pétrolière et gazière nationales. ‘’L’innovation majeure de ce Code de l’électricité est d’offrir un cadre propice au partenariat public-privé. Il introduit également la création de la holding de la société d’électricité constituée en filiales publiques et à la fin du monopole de la SENELEC pour l’achat de l’électricité’’, lit-on dans le document.
Sophie Gladima : ‘’La Senelec reste un outil de décision’’
Sophie Gladima, ministre du Pétrole et des Énergies a défendu le vote de ces Codes devant les parlementaires. Selon Sophie Gladima, l’adoption de ces deux Codes, surtout celui de la régularisation du secteur de l’énergie, va permettre au Sénégal de rentrer dans le cercle des grands pays pétroliers. ‘’Peut-être, nous n’avons pas beaucoup de réserves, mais en termes de réglementation, nous pouvons nous féliciter. Ce Code va permettre aux tiers d’entrer dans la production de l’électricité. Aujourd’hui, vous voyez des Sénégalais qui installent des réseaux solaires dans leurs domiciles. Nous avons des industriels, qui, de plus en plus, produisent leur propre électricité, et qui même en vendent à la SENELEC’’, a expliqué Mme Gladima. Le ministre du Pétrole et des Énergies a également indiqué que la volonté n’est pas de déstructurer la SENELEC, qui reste un outil de décision pour le Sénégal. ‘’Cette souveraineté que l’État a sur la SENELEC, nous ne voulons pas le perdre. Et c’est comme aujourd’hui, par rapport à l’harmonisation, par rapport à la réglementation, les acheteurs qui vont venir, de même que les consommateurs. Mais, les différents acteurs seront régulés par la Commission de régulation, qui s’occupait de l’électricité, mais qui maintenant, sera étendu aux hydrocarbures et aux gaz’’, a-t-elle assuré.
Accès universel a l’énergie en 2025
Selon le ministre du Pétrole et des Énergies, Sophie Gladima, l’accès universel à l’électricité devrait être une réalité d’ici 2025. ‘’Je pense que le président de la République a parlé d’accès universel d’ici 2025. Donc par rapport à cette équité, le Sud est bien servi avec les réalisations du PUDC. Avec le PUDC, l’ANER et l’ASER on espère arriver à l’accès universel à l’électricité dans le monde rural d’ici 2025’’, a certifié Mme Gladima lors du vote du projet de loi sur le Code de l’électricité et celui portant création, organisation et attribution de la Commission de régulation du secteur de l’énergie. Plusieurs députés comme Toussaint Manga du PDS et Aymérou Gningue, maire de Mérina Dakhar, ont interpellé le ministre sur la faiblesse du taux d’électrification du fait des retards notés dans l’exécution des programmes d’accès universel à l’électricité dans certains villages ou localités du pays.
L’info