A la Une

INONDATIONS DE 2020 : 12.475 ménages touchés, selon African Risk

Selon le rapport African Risk Lab 12.475 ménages sénégalais ont été impactés par les inondations provoquées par les pluies diluviennes de 2020.

12.475 ménages inondés, soit 77.260 personnes affectées, 3.285 individus déplacés, 433 sites inondés, 5 318 sinistrés recensés rien que dans la région de Dakar. Ce sont là les statistiques contenues dans le rapport de African Risk sur les inondations de 2020, causées par les pluies diluviennes notées au Sénégal durant cette période. Le rapport qui a été rendu public hier, révèle que toutes les régions du pays ont été touchées par les inondations de l’année dernière, même si l’enquête sur l’impact des inondations de 2020 a été conduite dans les régions les plus touchées du Sénégal, réparties sur 25 départements et 103 localités. Elle révèle que les indicateurs sociodémographiques sont plus défavorables au niveau des ménages victimes des inondations. ‘’Au niveau de l’habitat, seuls 2% des sinistrés déclarent vivre dans des conditions acceptables de logement avant la catastrophe, tandis que 57% vivaient dans des logements estimés moyennement acceptables, et que 42 % des logements étaient dégradés avant les inondations. Il y’avait en moyenne, 03 pièces dans l’habitat des sinistrés avec un taux d’occupation moyen de 11 membres’’, note Amadou Lamine Ndiaye. Soulignant ainsi que ce logement est caractérisé par sa précarité. En effet, plus de 80% des toits sont faits en matériaux précaires. ‘’Les inondations de septembre 2020 ont aggravé cette situation qui était déjà fragile. Environ 85% des enquêtés ont vu leurs habitats complètement ou sévèrement détruits, et le reste l’ont été partiellement’’, poursuit-il. Dans un autre volet, le Dg African Risk Lab explique que les secteurs de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement ont également été des plus affectés par les inondations 2020 au Sénégal. Selon Amadou Lamine Ndiaye, même si les dommages sur les infrastructures physiques sont minimes, il n’en demeure pas moins que les pertes sont énormes, du fait que l’essentiel du réseau d’assainissement est défectueux (vétusté des installations, et obstruction des voies d’eau), et nécessite des interventions d’urgence pour la protection et la préservation des sources. 

25,4% des ménages utilisent principalement des sources d’eau non potable

Avant les inondations, la principale source d’approvisionnement, étant la borne fontaine domiciliaire. En revanche, il fait savoir que les principales sources d’eau potable, après les inondations, sont les bornes fontaines domiciliaires utilisées par 21,8% des ménages, les puits à pompe ou forage (28,2%), les puits aménagés/non protégés (32,5%), les puits aménagés/protégés (16,6%) et le robinet dans le logement/concession (15,2%).  ‘’Le volume d’eau potable recueilli par les ménages et provenant des sources d’eau améliorées ou traitées est en moyenne de 15,75 litres par jour. La qualité de ces ressources hydrauliques est très faible’’, confie Amadou Lamine Ndiaye. Il ressort de l’enquête, d’après lui, que 25,4% des ménages utilisent principalement des sources d’eau non potable tels que des puits non aménagés (19,5%), les eaux de surface (2,5%) et les eaux de source non protégée (2,7%). 

Moins de deux repas par jour, avec des quantités et de la qualité négligeable

Pour éviter les dégâts des inondations, le Dg African Risk Lab étale les besoins et les recommandations exprimés qui sont la réhabilitation et la reconstruction du logement. ‘’Les niveaux de destruction du logement convoquent un soutien rapide à la reconstruction et à la réhabilitation de l’habitat partiellement ou totalement endommagé ; le soutien à l’alimentation constitue le second besoin exprimé par les ménages victimes des inondations de septembre 2020’’, souligne-t-il.  

Poursuivant, Amadou Lamine Ndiaye informe que les populations rencontrées dans ces zones, prennent pour l’essentiel, moins de deux repas par jour, avec des quantités et de la qualité négligeable. Pour ce qui est de la facilitation de l’accès aux soins de santé, il est note qu’en la faveur des inondations, plusieurs formations sanitaires dans les zones d’emprise de la catastrophe, les prestations de services sont soit en rupture, soit fortement en fonctionnement ralenti. 

Pour renverser la tendance, Amadou Lamine Ndiaye recommande la réhabilitation ou la reconstruction des infrastructures de drainage des eaux, d’équipements collectifs de gestion des inondations et d’assainissement ; la capitalisation des dynamiques et initiatives communautaires de préparation de réponse et de relèvement aux inondations, notamment celles conduites par les femmes et les jeunes pour toute intervention dans le domaine ; la dotation des autorités décentralisées (régional, départemental, municipal) d’outils d’aide à la décision pour la gestion des inondations. Il s’agit, entre autres, selon lui, de procéder à des cartographies des zones exposées aux risques d’inondation, de doter de ses autorités, de plans de contingences qui prennent en compte les risques identifiés au niveau micro local et les mesures de mitigation qui y sont associées, etc.    

L’info