A la Une

SUSPENSION DES MESSES : Quand les prêtres et les fidèles ont recours aux réseaux sociaux pour prier !

SANTE/RELIGION : Le Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques (CINPEC) a annoncé mardi des mesures de suspension de toutes les célébrations prévues sur l’ensemble du territoire national.

Cette situation a amené certaines paroisses à adapter leurs célébrations quotidiennes en  recourant aux réseaux sociaux.

L’entrée de l’église Marie immaculée, Mère de  Dieu des Parcelles assainies(MIPA) est étrangement vide. Un fait inhabituel pour qui connaît cette église qui ne désemplit jamais.

Une noria de scooters est garée soigneusement sous un soleil discret.

A cette heure de la journée, un vent frisquet souffle sur les Parcelles assainies, dans la proche banlieue dakaroise.

Trois vigiles, d’un âge assez avancé filtrent les entrées de ce lieu de culte. Ce mercredi matin, ils se tournent les pouces.

Cette situation est due à l’annonce  mardi par le Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques (CINPEC de suspendretoutes les célébrations prévues sur l’ensemble du territoire national.

L’un des vigiles,  nous conduit à l’intérieur.

La vaste cour de l’église Marie Immaculée mère de Dieu est étrangement vide. Il y règne un silence de cathédrale. Seuls les pas des quelques visiteurs rompt le calme plat.

 On aperçoit dans un coin de la cour, une vendeuse d’objets religieux qui expose ses marchandises sur table attendant les fidèles.

En avançant dans la cour,  nous tombons sur quatre fidèles, trois  hommes et une dame, à genou priant à basse voix avec ferveurs face à la grotte dans laquelle est logée la statue représentant La vierge Marie.

Nous dépassons la grande salle de prière, ouverte, mais sans le moindre fidèle pour prier.

« Les fidèles peuvent venir prier individuellement s’ils le veulent, mais ils ne peuvent pas se rassembler. C’est pour éviter la propagation du Covid-19 », informe un fidèle qui tient à rester anonyme.

Le vigile, nous installe, au secrétariat. C’est un vaste espace aérien, aux murs décorés de photos, des Papes Jean Paul II, François,  de Monseigneur Benjamin Ndiaye, de Jésus, de Marie et d’autres Saints de l’église.

Des objets de culte comme des Bibles, des chapelets et des livres sont soigneusement rangés dans les rayons des armoires.

MESSES VIA LES RESEAUX SOCIAUX

De petite taille, démarche vif, à première vue, le Père Simon-Pierre Badji, vicaire, de la paroisse Marie immaculée, mère de Dieu des Parcelles Assainies passe pour n’importe quel fidèle.

Il revient sur l’application concrète de la mesure de suspension des messes et des chemins de croix prise, mardi dernier par le Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques (CINPEC).

« Nous n’avons pas attendu la décision du Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques pour prendre des mesures d’arrêter les célébrations et certaines activités. Par exemple, le pèlerinage des jeunes que nous avions prévu a été suspendu ainsi que d’autres journées de prières. Nous l’avons fait en suivant les décisions des autorités. Car, en tant que Prêtres nous sommes là pour le bien être des fidèles. Ce bien être est à la fois, sanitaire, sociale et spirituel », explique Père Simon-Pierre Badji.

Avant de préciser que «  l’église n’est pas fermée ».

« Nous continuons à accompagner spirituellement les fidèles tous les jours. Nous avons juste changé la démarche. Nous faisons les messes désormais en ligne et en direct à travers les réseaux sociaux de notre paroisse. Nous faisons aussi des commentaires de textes que nous que mettons en ligne sur la plateforme :paroissemipa.sn», informe le vicaire  de la paroisse Marie immaculée, mère de Dieu des Parcelles Assainies.

Par ailleurs, le Père Simon-Pierre Badji a lancé un appel aux paroissiens à « profiter de ce moment pour prier et à respecter les consignes données par les autorités sanitaires ».

Autre, église autre réalité. En quittant, les Parcelles assainies, nous nous rendons à l’église « Les martyrs de l’Ouganda ».

A notre arrivée, un peu après 12 heures, les prêtres étaient déjà rentrés, selon deux employés trouvés sur place.

Aucun fidèle n’a franchi le portail durant les minutes que  nous avons passé sur les lieux.

Cependant ce qui frappe, c’est que bien qu’étant en travaux, il est affiché partout : « Messes reportées »  « Actes annulés ».

Toutinfo.net