MUTATIONS
La jeunesse du monde bouge. A une vitesse fulgurante. De Beyrouth à La Paz, en passant par Conakry et Alger, trépidante et exigeante, elle réclame plus de démocratie, plus de liberté et une meilleure gouvernance. Dans la capitale libanaise, il a suffi d’une hausse de la taxe sur whatsapp pour conduire la jeunesse dans la rue et pousser le gouvernement de Hariri à la démission. En Bolivie, la réélection contestée de Moralès au premier tour et son incapacité à résoudre les problèmes de la population, l’a contraint à rendre le tablier, rendant ainsi la gauche latino-américaine orpheline d’un pouvoir anti-américain et discréditant davantage les régimes socialisants. Le 4e mandat fut assuérement celui de trop pour Evo Moralès. Exactement comme avait voulu le faire un certain Abdel Aziz Bouteflika en Algérie, alors que Alpha Condé, le Président guinéen tente une révision constitutionnelle qui devrait lui permettre de se présenter une troisième fois à l’élection présidentielle.
Partout dans le monde donc, la jeunesse montre qu’elle a soif de changement et que les pouvoirs en place ont tort de négliger ses contestations, sa rage de vouloir vivre décemment et dignement. Les autres pouvoirs dictatoriaux du monde sont avertis. Cette volonté de changement n’épargnera aucune zone du monde. La puissance des réseaux sociaux aidant, la lutte pour la liberté prend des tournures et des raccourcis impressionnants. L’isolement, l’autarcie sont devenus impossibles. Au contraire, cette interconnection peut rendre l’avenir du monde plus prometteur, surtout celui de l’Afrique où les pouvoirs en place ne pourront plus se permettre de réprimer et de tuer impunément. C’est pour rendre compte de toutes ces mutations, au Sénégal, en Afrique et dans le monde que le Groupe TIM (toutinfo médias) est né. Son premier produit, le site www.toutinfo.net a démarré officiellement ses activités le 1er novembre dernier à l’Ucad 2. Un aréopage a disserté avec pertinence et originalité sur «le français à l’heure du multilinguisme et du numérique.» Il était composé de Ibrahima Dia, Normalien instituteur et ancien directeur d’école ; Waly Bâ, professeur de français, écrivain et critique littéraire ; Samba Ndiaye, professeur de latin-grec et de français et Moussa Daff, professeur titulaire de lettres modernes à l’Ucad. Le tout sous la conduite éclairée et éclairante du journaliste émérite Mame Less Camara et des interventions multiformes de Pierre Atepa Goudiaby, Mamadou Diop Decroix,l’informaticien Ablaye Diagne et des professeurs Ababacar Seydi Ndiaye, Buuba Diop et Ousmane Dia. Un débat fort riche et utile. A présent, cap sur la deuxième rencontre.
Prévue à la mi-décembre, elle portera sur l’avenir de la région naturelle de Casamance (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda). Que sera cette si belle partie sud du Sénégal dans quinze ans à la fin du Plan Sénégal Emergent (PSE) si cher au Président Macky Sall ? Historiens, enseignants du supérieur,économistes, journalistes , hommes et femmes politiques, et étudiants en débattront largement.
( Mamadou Thierno TALLA avec Toutinfo.net )