DEUXIEME PHASE DU PSE: L’UE dégage plus de 500 milliards
Sur le chemin du GroupeConsultatif de Paris, le Sénégal brasse déjà des milliards. Hier, l’Union Européenne a accepté, sur la base des différents programmes bilatéraux de coopération pour la période 2018-2023, d’injecter plus de 5 milliards d’euros. Elle s’engage dés lors à accompagner le Sénégal pour la réalisation de la seconde phase du PSE.
L’UE accompagne notre pays dans la réalisation de plusieursprojets qui touchent presquetous les secteurs. Ainsi une nouvelle stratégie conjointe pour le Sénégal, pour la période 2018-2023, a été signée hier entre l’Ue, 13 de ses Etats membres, et le Sénégal. Selon l’ambassadrice de l’UE au Sénégal, Irène Mingasson, « cette nouvelle stratégie renforce la coopération de notre action, la pertinence de nos dialogues et la visibilité de notre coopération ».«En conséquence, c’est le gage d’une compréhension mutuelle et d’un engagement à l’enrichir, par la conjonction de nos efforts au bénéfice des citoyens sénégalais. Le Sénégal dispose de nombreux atouts, au premier rang desquels sa stabilité politique, sa culture démocratique, sa population jeune et créative», se réjouit-elle. A l’en croire, les efforts de réforme du Sénégal ont permis de bâtir les fondations d’une croissance durable. «L’enjeu est désormais de maintenir cette croissance sur le long terme, et que celle-ci soit inclusive, distributive et créatrice d’emplois. Et il est pour nous, partenaires au long cours, l’occasion de démontrer que notre engagement se traduit en actions concrètes ayant un impact direct sur le développement du Sénégal et les conditions de vie de ses habitants»,prône la représentante de l’UE au Sénégal. En outre, Irène Mingasson indique que la signature d’un document de stratégie conjointe pour l’ensemble de l’aide mobilisée par les bailleurs de fonds de l’UE adresse au Sénégal un message politique majeur, à savoir que « l’UE et ses États membres mettent à profit leurs forces communes et leurs similarités dans leurs relations avec le Sénégal, en vue de contribuer au développement du pays pour le plus grand bénéfice de sa population». Pour sa part, le ministre de l’Economieet des Finances Amadou Bâ soutient que l’Ue demeure l’un des principaux bailleurs de fonds du Sénégal, et son appui concerne des secteurs essentiels du développement économique et social du pays. «Ses interventions touchent divers secteurs, notamment l’agriculture, l’eau et l’assainissement, la sécurité intérieure, l’environnement, les infrastructures routières, la gouvernance, la société civile, etc. C’est dire que l’Union européenne et ses Etats membres entretiennent avec le Sénégal des relations solides et de longue date», souligne-t-il.L’argentier de l’Etat estime que le Sénégal constitue un pôle de stabilité et un modèle démocratique dans une région touchée par des crises multiformes de nature politique, économique, sécuritaire et humaine. «Nombreux sont les observateurs qui remarquent que la menace terroriste gagne du terrain au Sahel, notamment dans les pays voisins du Sénégal. Le Sahel est confronté actuellement à beaucoup de fléaux dont la pauvreté, les effets du changement climatique, l’insécurité alimentaire, la fragilité de la gouvernance démocratique et la criminalité organisée», dit-il. Selon Amadou Bâ, la signature du Document de Stratégie Conjointe sur la période 2018-2023 concrétise, encore une fois, les efforts soutenus et constants de l’Union européenne et ses Etats membres à travers le Fonds européen de Développement et d’autres instruments de financement au bénéfice des populations sénégalaises. «Le document de stratégie de programmation conjointe permettra d’optimiser les interventions de l’UE et de ses Etats membres et constitue une belle opportunité de partenariat avec le Sénégal».
( Mame Diarra DIENG )