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PAPE DIOP, CANDIDAT A LA PRESIDENTIELLE: «D’après les sondages, macky sall 34% d’intentions de vote»

mandat unique de 5 ans pour de vraies ruptures». C’est ce que promet l’ancien président de l’assemblée nationale et du Sénat, Pape Diop. il a présenté, hier, aux Sénégalais son programme de gouvernance à la Place du souvenir.

Le Président de Book Guiss Guiss a fait sa déclaration, en présence d’hommes politiques comme Oumar Sarr, Mamadou Diop Decroix, Doudou Wade entre autres. Devant ses invités, Pape Diop a apporté un démenti à Macky Sall qui a soutenu que les sondages le créditent d’une vic- toire au premier tour avec 54% des suffrages. Selon, Pape Diop, «le Président Macky Sall n’a pas 54% d’après les sondages, mais 34%».
A la Place du Souvenir, l’ancien maire de Dakar, dans son costume sombre assorti d’une cravate bleue claire, s’est montré particu- lièrement caustique contre Macky
Sall et son régime. Très indigné par la situation du pays, il déclare : «A l’heure où je vous parle, les militants et militantes de la Convergence libérale démocra- tique, en synergie avec les alliés, travaillent à satisfaire les condi- tions légales permettant notre participation au scrutin du 24 février prochain».
UN SeUL MaNDaT De 5 aNS
Devant les militants acquis à sa cause, il promet de faire un man- dat unique de cinq ans, une fois élu. Son mandat, dit-il, sera mis à profit pour mettre en œuvre les vraies ruptures et engager des réformes en profondeur qu’exige la situation du  pays. A cet effet, des actions décisives seront prises au niveau des institutions pour le renforcement de celles-ci. Cela passera, dit-il, par l’approfondissement du système démocratique, la restauration de la bonne gouvernance et la transparence dans les affaires publiques aux fins d’impulser le développe- ment réel dans les secteurs clés de la santé, de l’éducation et de l’agriculture.
Dans son programme, Pape Diop a réservé une grande partie à la réforme des institutions. A ce pro- pos, il indique : «il urge d’inscrire notre démocratie dans le sens de la marche du monde en la moder- nisant et en réconciliant le peuple souverain avec les instruments dont il s’est doté pour réguler sa communauté de destin». Dans cette optique, les actions inscrites dans son agenda viseront à reca- drer «les pouvoirs exorbitants et anachroniques du président de la République et corollairement à renforcer ceux du législatif et du judiciaire». Concernant les nomi- nations, il envisage de mettre fin au clientélisme politique pour garantir une répartition des richesses de notre pays. Toujours dans sa volonté de «modernisa- tion» et de «moralisation» des sociétés, Pape Diop compte mettre fin au cumul de fonctions inconciliables de chef de l’Etat et de chef de parti. Il entend également mettre fin à l’hérésie institu- tionnelle qui confie la présidence du Conseil supérieur de la magistrature (Csm) au président de la République.

LES CHANGEMENTS AU NIVEAU DU CSM

«Le président de la République et le ministre de la Justice ne siégeront plus au Conseil Supérieur de la Magistrature afin de garantir l’indispensable séparation entre le pouvoir exécutif et judiciaire, conformément au souhait exprimé par la grande majorité des justiciables et une bonne frange de la Magistrature», promet l’ancien édile de la capitale sous les applaudissements nour- ris de ses militants et sympathi- sants venus des quatre coins du Sénégal. Entre autres réformes, le patron de la Convergence libérale promet que la l’attitude, qui est laissée au chef de l’Etat de pouvoir réviser les dispositions de la Constitution à sa guise et en fonction de ses intérêts circonstanciels, sera encadrée par l’introduction de clauses limitant les possibilités de révision de notre charte fondamentale. Dans le même temps, il fait savoir que pour garantir la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des affaires publiques, les corps de contrôle seront plus sous la tutelle de la présidence de la République. Toutefois, précise- t-il, ces réformes iront de pairs avec des actions d’envergure qui toucheront principalement trois secteurs vitaux pour la marche du pays en l’occurrence la santé, l’éducation et l’agriculture. «Ces secteurs feront l’objet de Concertations nationales inclusives (Cni) impliquant tous les acteurs concernés, d’une part pour faire l’état des lieux, d’autre part, identifier les actions prioritaires qu’il faudra mener à court terme pour endiguer le plus rapi- dement possible les difficultés qui les caractérisent», dit-il, non sans donner rendez-vous au peuple sénégalais au mois de janvier 2019 pour livrer en intégralité son programme de gouvernance. En terminant, Pape Diop s’est engagé devant l’assistance à prêter serment devant un jury d’honneur une fois élu afin d’appliquer scrupuleusement et dans leur intégralité, toutes les propositions dont il a relevé, hier, les grandes lignes. Par ailleurs, Pape Diop n’a pas manqué d’égratigner le Président Macky Sall. Si l’on se fie à lui «90% des réalisations de Macky Sall étaient dans le pipe- line de Abdoulaye Wade».

( Seydina Omar GUEYE avec Toutinfo.net )