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Menace djihadiste : Le général Meïssa Sellé Ndiaye appelle à la vigilance

Lors de la cérémonie de parrainage du lycée de Koki, dans la région de Louga, ce samedi 31 mai 2025, le général à la retraite Meïssa Sellé Ndiaye, ancien aide de camp du président Macky Sall, a lancé un appel pressant à la vigilance face à la menace djihadiste aux frontières et à l’influence croissante de forces souterraines au Sénégal. « L’erreur serait de croire que cela n’arrive qu’aux autres. Personne n’est à l’abri », a-t-il averti.
Il a exhorté les autorités à prendre ces risques sécuritaires au sérieux, tout en soulignant que la sécurité ne repose pas uniquement sur les forces de défense et de sécurité, mais également sur l’engagement des citoyens. « C’est la population qui voit, qui alerte, qui aide au renseignement. Sans cette collaboration, le travail des forces de sécurité reste incomplet », a-t-il déclaré.
Le général s’est dit préoccupé par l’émergence d’un islam « importé », véhiculé par des prédicateurs formés à l’étranger, dont les pratiques s’écartent de l’islam confrérique traditionnel sénégalais. « Nos aïeux ont adapté l’islam à nos valeurs culturelles, fondées sur l’humanisme et la concorde, un rempart contre le djihadisme », a-t-il rappelé. Il a pointé du doigt des « signes de rupture » : certains prêcheurs vivent en marge de la société, refusent les rites sociaux comme les funérailles ou les baptêmes, et s’éloignent de la solidarité communautaire.
Meïssa Sellé Ndiaye a appelé à surveiller les discours tenus dans les daaras, l’éducation dispensée et les sources de financement de ces groupes, suspectant des liens avec des réseaux criminels impliqués dans le trafic de drogue et les prises d’otages. « L’argent sale alimente leur influence », a-t-il dénoncé.
Face à cette menace, il a plaidé pour une « mobilisation collective », mettant en garde contre le risque de massacres à caractère ethnique ou religieux, comme observés ailleurs. « Soyons vigilants », a-t-il conclu.