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« Les recettes d’exploitation du TER ne couvrent que 60% des dépenses, Le contrat sera renégocié! »

Le Train express régional (Ter) roule à perte. Cette dure réalité devenue un secret de polichinelle a été encore exposée, ce jeudi, par le ministre des infrastructures, des transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé. Faisant le bilan de la situation actuelle après trois années d’exploitation, le ministre y est allé dans les détails.
 « Le fait aujourd’hui que le Ter n’ait pas une vocation régionale nous coûte assez, minore ce qu’on peut faire. Ça a un coût énorme. Les recettes d’exploitation du TER ne couvrent quasiment qu’environ 60% des dépenses », révèle Yankhoba Diémé en marge d’une visite. En d’autres termes, la nouvelle infrastructure de transport qui a coûté près d’un millier de milliards de francs CFA est sous perfusion partielle de l’État. En effet, poursuit, le ministre, « sur la base des termes qui contrats d’exploitation qui ont été signés, l’État est appelé à couvrir ce gap qui s’établit autour de 18 milliards CFA par an. Vous le cumulez pendant les 3 ans d’exploitation, on se retrouve avec 54 milliards CFA ». Une pente qui ne saurait être redressée que si le TER prend sa vraie vocation qui est d’interconnecter les régions du Sénégal. À cet effet, souligne l’autorité, « au nom de la continuité de l’État, il n’est pas question de rebrancher quoi que ce soit. Il faut continuer ». Ce qu’il faut donc, selon lui, c’est de « réussir la phase d’embrayage qui consiste à mener le TER à sa vraie vocation. Pour se faire il faut la phase 2 (l’extension) ». Mais également, « penser à étendre le Ter pour qu’il puisse toucher les régions ». Quant à la renégociation du contrat d’exploitation signé avec la SNCF et qui arrive à échéance en 2026, l’État se prépare d’ores et déjà afin de tirer au maximum la couverture de son côté.