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LA CHRONIQUE DE MLD: Amath Suzanne : la doxa APR au pire. Par Mamadou Lamine DIATTA

De prime abord, Amath Suzanne Camara n’est assurément pas un poids lourd de l’espace politique. Disons que jusque-là, ses états de service relèvent pratiquement de la vilenie. Autrement dit, l’arrestation pour offense au Chef de l’Etat de ce profil qui n’élève jamais le débat peut d’ailleurs passer pour un non-évènement tant l’homme incarne ce qu’il y a de pire dans l’arène politique par son incurie ou encore la vacuité de son narratif. Même au sein de sa formation politique, APR/ Benno en l’occurrence, cet ovni politique n’a jamais été pris au sérieux. Clairement !
Contrairement à certaines idées reçues qu’il faudrait d’ailleurs déconstruire avec la plus grande énergie,les Sénégalais aiment le bon et le beau et préfèrent de très loin les hommes politiques racés au verbe policé qui apportent une plus-value dans leur quotidien. Le miroir grossissant des réseaux sociaux et cette promotion de la médiocrité érigée en stratégie politicienne dès l’aube des années 2000 avec l’avènement de Wade, ne sauraient parasiter toute grille d’analyse. Le cas échéant, il faudrait désespérer de ce pays.
En vérité, le discours d’Amath Suzanne Camara fait partie intégrante de la doxa communicationnelle de ceux qui ont récemment perdu le pouvoir par la voix des urnes.
Il faut le dire pour s’en désoler, le niveau de haine que certains compatriotes développent actuellement dans le champ politique est juste sidérant.Les signes avant-coureurs étaient décryptés au plus fort de la bataille épique Macky Sall vs Ousmane Sonko entre 2021 et 2024 mais là c’est carrément le bouquet.
« Les Leaders de Pastef ont menti et ont manipulé les Sénégalais pour prendre le pouvoir » ; voilà exactement la trame du narratif de ceux qui incarnent actuellement l’opposition.
Amath Suzanne l’a juste dit avec des mots crus conformément à ce jargon fleuri que tout le monde lui connaît.
À y voir de près, ces éléments de langage semblent tirés par les cheveux. Dire que nos concitoyens ont été trompés le 24 mars 2024, c’est pratiquement insulter l’intelligence des Sénégalais qui ont élu démocratiquement et sans pression les nouveaux maîtres du pays. On ne peut tromper tout un pays pour s’emparer du pouvoir. Surtout que les peuples sont toujours en avance sur les hommes politiques.
Si Sonko et ceux qui incarnent l’actuel pouvoir avaient quelque part adopté une attitude jugée par leurs contempteurs comme de la défiance à l’autorité, cela s’expliquait aisément par un contexte particulier de négation de leurs droits. Ils s’étaient juste adaptés à la situation par la voie intelligente et périlleuse de la résistance pour ne pas acter une mort politique subite. Au risque de connaître les rigueurs de la citadelle du silence.Tout le monde connaît le résultat.
Ce qu’Amath Suzanne Camara a dit vertement urbi et orbi, personne parmi ceux qui incarnent l’opposition actuellement ne le dira d’autant qu’ils ont justement le sens des responsabilités de même qu’une haute idée de la République.
C’est à croire que cet enseignant qui a toujours l’insulte à la bouche se comporte comme le fou de son Roi à lui, le fou du village. Advienne que pourra !

« Suzanne moye Anita, Suzanne moye Azoura »

Le principe intangible, c’est qu’il ne faut jamais manquer de respect aux plus hautes autorités de la République. Mieux, comme le disait avec justesse le célèbre philosophe Grec Hérodote, « on ne saurait guérir le mal par le mal » au point de fragiliser les Institutions.
Tout compte fait, il faut reconnaître que l’impolitesse caractérisée et l’incorrection ne sont l’apanage d’aucune formation politique.Même le Pastef actuellement au pouvoir a sécrété ses propres avatars à savoir des éléments incontrôlables qui tentent de faire la pluie et le beau temps dans l’espace public au grand dam des paisibles citoyens.
De ce point de vue, on dira sans ménagement « Suzanne moye Anita Diop et Suzanne moye Azoura » …
Oui, Azoura Fall du nom de ce militant Pastef qui aurait attaqué le Chef de l’Etat par des propos outrageants sans oublier Anita Diop, sorte de canaille de l’ancien régime aujourd’hui déclarée Wanted par le Capitaine Seydina Oumar Touré.
Tous les mêmes,même pipe, même tabac comme on dit trivialement !
Cette racaille doit être extirpée du champ politique par l’éducation et l’encadrement des militants. Il s’agit d’une gangrène boostée par la force des réseaux sociaux mais aussi et surtout la passivité des Leaders politiques de tous bords.
Il est vrai que la violence verbale a toujours parasité l’histoire politique de cette jeune nation. Seulement voilà, ce qui se passe actuellement dépasse l’entendement et la côte d’alerte est largement atteinte dans ce Sénégal en campagne électorale permanente.
Qui pour relancer cette économie en berne compte non tenu des récentes nouvelles encourageantes sur la vente des premiers barils de pétrole à l’occident ? Au moment où ceux qui se lèvent au quotidien dans le Sénégal réel se plaignent vivement de la cherté de la vie et de cet argent- roi qui ne circule que très peu dans nos espaces de vie.
Comme disait le regretté juge Keba Mbaye :  » Les Sénégalais sont fatigués »…