Dette de la presse : « La décision de Macky Sall a été trop tardive… » (Alassane Samba Diop )
Quarante milliards de francs CFA ! C’est la dette fiscale que les entreprises de presse sénégalaises doivent au Trésor public. Le groupe Emedia Invest, dirigé par Alassane Samba Diop, doit verser la somme de 212 millions.
Interrogé par « Jeune Afrique », le directeur général d’Emedia Invest explique ne pas comprendre d’où provient cette ardoise fiscale. « Nous avons entamé des démarches auprès de l’Administration des impôts afin de comprendre d’où provient cette somme que l’on exige de nous. Comme d’autres médias faisant l’objet d’un redressement fiscal, nous ne connaissons encore ni la nature des sommes litigieuses ni la période sur laquelle elles portent. Quand nous en saurons plus, nous pourrons négocier un éventuel moratoire », explique-t-il.
Il y a quelques mois, avant de passer le témoin, Macky Sall avait accueilli les patrons de presse et avait promis d’effacer leur dette fiscale. Ce qui ne s’est finalement pas fait. Pour Alassane Samba Diop, la promesse de l’ancien chef de l’État est arrivée trop tard. Il a également signalé que les médias les plus touchés par cette dette fiscale sont ceux du public.
« La décision de Macky Sall a été trop tardive et il a quitté le pouvoir avant d’être en mesure de la faire appliquer. Or, pendant la campagne, le futur président Bassirou Diomaye Faye avait exprimé son désaccord de principe avec cette promesse (…) Il est vrai qu’il avait promis d’effacer la dette de la presse, d’un montant total de 40 milliards de francs CFA. Mais ce que les gens oublient de dire, c’est que les sociétés les plus endettées dans notre secteur sont la RTS et ‘Le Soleil’, des médias publics », dit-il.