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SOUVERAINETE ALIMENTAIRE AU SENEGAL: La Finance Islamique s’engage à accompagner le gouvernement

Dans le cadre de la souveraineté alimentaire prônée par les nouvelles autorités sénégalaises, les acteurs de la finance islamique approuvent la vision et comptent apporter pleinement sa partition en finançant des projets agricoles adéquats. En effet, Mouhamadou Lamine Mbacké et Camarades ont exprimé cette volonté lors du 9em édition du Forum international sur la Finance Islamique en Afrique de l’Ouest tenu hier au King Fahd Palace.


Les nouvelles autorités peuvent déjà compter sur la Finance islamique pour concrétiser son « PROJET » notamment dans le cadre de la Souveraineté Alimentaire. Lors de la 9 e édition du Forum international sur la Finance Islamique tenu à Dakar, hier mardi, les acteurs du secteur ont exploré des pistes de solutions afin de participer activement au projet souverainiste alimentaire du gouvernement1 du Président Bassirou Diomaye Faye. Présidant ce Forum, Mouhamadou Lamine Mbacké, par ailleurs, président de l’Institut de africain de finance islamique a souligné que la question de la souveraineté alimentaire, c’est une question d’actualité dans beaucoup de pays y compris les pays de l’Afrique de l’ouest.

Etant une économie réelle et adaptée au financement de l’agriculture, la finance islamique selon Mouhamadou Lamine Mbacké, peut permettre au secteur de l’agriculture, de l’élevage, l’agro-industrie de booster la production très rapidement en un temps record.

« On a eu un atelier féconde sur cela, avec des présentations de haut niveau, de macroéconomique de la Banque islamique de développement, au niveau moyen avec la banque islamique du Sénégal. Et au niveau micro avec la microfinance avec des champions locaux. Et il y a eu des débats très intéressant en ce sens. On a eu un atelier très féconde sur la fin Tech islamique, les systèmes banquiers et les systèmes financiers », a fait savoir M. Mbacké.

Pour qui les choses sont en train de bouger au niveau de la Finance islamique. «J’ai parlé d’un produit qu’appelle salam, qui permet de financer les entrants, les engrais, les semences et finances des périodes soudures et qui achètent en même temps la récolte. Je crois il y a beaucoup d’expertise dans ce sens et il y a beaucoup d’initiatives que l’Etat, les institutions bancaires comme la BIS, la BID peuvent travailler la dessus pour booster la produit agricole », confie-t-il. Quant à Serigne Saliou représentant du Khalife Général des mourides, il souligne qu’en 2022, grâce au Sukuk, 330 milliards de FCFA ont été mobilisés. Ce qui a permis à l’Etat du Sénégal de financer certains projets publics. Globalement à travers la finance islamique on a pu lever, à ce jour, 630 milliards de F CFA pour l’Etat du Sénégal. Et tout le potentiel n’est pas encore exploité.

«Aujourd’hui il est permis de structurer des SUKUK suivant 14 modèles », conclut-il. JOAKIM SENE Directeur par intérim national de la BCEAO, la souveraineté alimentaire constitue pour les pays de l’UEMOA et le Sénégal en particulier un enjeu majeur. «C’est un sujet d’actualité. Donc, il est important que nous puissions mettre en œuvre des solutions innovantes permettant d’assurer le financement adéquat de l’agriculture qui constitue un défi à relever. Aussi nous voudrions inviter tous les acteurs du système financier à s’engager pleinement pour un bon financement de cet secteur stratégique », a- t-il suggéré.

Pour Aminata Faye Seck, Directrice de BIS soutenir vigoureusement le secteur primaire requiert des investissements massifs notamment à la préparation des sols, en sécurisation des sources d’approvisionnements en eau et énergie, mécanisation, capacités de stockage, de transport et au développement des circuits des distributions adéquats.

Venu représenter le président de la BID, Nabi Khaled, par ailleurs, Directeur régional de l’Afrique de l’ouest a rappelé qu’au Sénégal depuis sa création la banque (BID) a approuvé un milliard de dollars de projets dans le domaine agricole. Mieux, selon lui, «depuis 2022 à ce jour la contribution de la BID aux efforts du gouvernement sénégalais pour atteindre à la souveraineté alimentaire s’est concrétisé à un financement d’un montant de 250 millions de dollars. Ce qui représente 25% de nos approbations ».


Abdoulaye DIAO