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Déboires des envoyés de Pastef à la DGE : Les avocats de Sonko haussent le ton

L’huissier de justice, Me Guillaume Sagna, et le mandataire d’Ousmane Sonko, Ayib Daffé, ont été empêchés d’accéder dans les locaux de la Direction générale des Élections et à la Direction de l’automatisation des fichiers, ce mardi 19 décembre. Un corridor de sécurité a éconduit les envoyés du maire de Ziguinchor.

En effet, l’huissier de justice était à la DGE et à la DAF pour signifier l’ordonnance n°001 du 14 décembre 2023 rendue par le tribunal d’instance hors classe de Dakar rétablissant Ousmane Sonko sur les listes électorales.

« Ladite ordonnance devait être signifiée aux sieurs Tanor Thiendella Fall et Fiacre Bruno Léopold Badiane ; le premier pour la délivrance des fiches et instruments de collecte de parrainage en prélude aux élections présidentielles du 25 février 2024, le second pour l’inscription du nom de monsieur Ousmane Sonko sur les listes électorales. Le tout, en exécution de l’ordonnance n°001 rendue par le président du tribunal d’instance hors classe de Dakar, la décision étant immédiatement exécutoire comme le prescrit l’article L47 du Code électoral », lit-on dans un communiqué du collectif des avocats de M. Sonko.

Alerté par ce refus, Maitre Ciré Clédor Ly s’est présenté sur les lieux. Mais, dénonce le collectif « il a été empêché d’accéder au service et même brutalisé ».

Ainsi, les avocats du président de l’ex-parti Pastef préviennent les autorités administratives que « toute personne impliquée dans ces faits, quel que soit son statut ou son rang », ses agissements ne resteront pas « impunis ».

« La défense d’Ousmane Sonko dénonce cette énième voie de fait et cette atteinte à l’autorité de la justice par ce refus encore une fois réitéré de l’État du Sénégal de se plier aux décisions rendues par les cours et tribunaux de la République du Sénégal. Aussi, rien ne justifie que dans un État de droit proclamé, un huissier de justice, officier ministériel de son état, agissant dans le cadre de l’exercice de ses fonctions, en soit empêché par des agents en faction, se disant agir sur ordre de leurs chefs », fustige le collectif.

Il rappelle à l’État du Sénégal son devoir de respecter et de faire respecter scrupuleusement les décisions rendues par les cours et tribunaux. Mais aussi de faire preuve de « grandeur et de respect des règles de l’État de droit ».

Avec Seneweb