INCIDENT A LA GARE DU TER DE DIAMNIADIO: La bourreuse percute des wagons plats et fait des blessés
Plus de peur que de mal à la gare du TER de Diamniadio. La bourreuse (machine qui sert à régler les rails) dont les freins ont lâché, a percuté des wagons plats. L’incident a fait au moins deux blessés, tous des employés.
L’information n’a pas fait de bruit, parce que gérée en toute discrétion au plus haut niveau de la direction. Mais, il y a bien eu hier un incident sur le TER, au niveau de la gare de Diamniadio. En effet, la bourreuse qui a connu un problème de freinage a percuté les wagons plats stationnés. Selon nos sources, le choc a fait 2 blessés, dont un chef machine blessé à la poitrine, l’autre est blessé à la tête. 4 autres employés ont été légèrement blessés. Mais selon toujours nos sources, tous les blessés, y compris les deux plus touchés, ont été libérés hier par le médecin de garde du service médical sur place et devraient aujourd’hui être consultés de nouveau par un médecin. A la suite de l’incident, un huissier a été commis pour aller faire le constat, notamment au niveau du système de freinage défectueux. A noter que la bourreuse a 3 systèmes de freinage : frein direct, frein automatique et frein d’urgence. Lequel a été actionné au moment de l’accident ? Sans doute l’enquête le dira. Mais une enquête interne, car le patron de la boîte ne veut pas entendre parler d’enquête judiciaire, même si avec les blessés, cela peut être considéré comme un accident corporel. Les responsables de la société affirment qu’aucun client n’étant blessé, l’incident est juste un accident de travail et qu’il ne faudrait pas en faire «un échos démesuré» en externe.
La bourreuse serait «une vieille machine, en très mauvais état, qui est souvent tombée en panne»
Parmi les mesures prises sur le coup, suite à l’incident, il y a la mise en place d’une opération d’inspection du matériel. Une inspection sans doute nécessaire, notamment au niveau de ladite bourreuse. La bourreuse est une machine qui sert à régler les rails : parallélisme, planéité, hauteur. Selon nos informations, «c’est une vielle machine qui appartenait à Eiffage, en très mauvais état, qui est souvent tombée en panne et que l’Apix a réceptionnée, pour qu’(elle soit transmise à la SENTER, qui l’a prêté à la SETER». A en croire notre source, «la SENTER n’ayant fait aucun investissement, impose à SERTER de travailler avec cette vieille machine dangereuse». Par ailleurs, notre source note qu’il était prévu d’acheter une machine neuve, mais SENTER ne le fait toujours pas. Homme du sérail, notre source de conclure en soulignant que «l’exploitant mainteneur a un devoir de transparence et ne doit pas chercher à cacher ou minimiser un tel incident».
Mbaye THIANDOUM