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Les États-Unis se retirent du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU

Les États-Unis ont mis mardi soir leur menace à exécution en annonçant leur retrait du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Ils jugent cette instance basée à Genève « hypocrite ». Le secrétaire général de l’ONU a dit regretter cette décision.

C’est une nouvelle décision choc de l’administration Trump. Les États-Unis se sont retirés du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, a annoncé mardi 19 juin l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies Nikki Haley, en qualifiant cette institution de « cloaque de partis pris politiques ». « Nous prenons cette mesure parce que notre engagement ne nous permet pas de continuer à faire partie d’une organisation hypocrite et servant ses propres intérêts, qui fait des droits de l’Homme un sujet de moquerie », a affirmé Nikki Haley.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres « aurait préféré que les États-Unis restent au Conseil des droits de l’homme », a déclaré son porte-parole. L’instance « joue un rôle très important dans la promotion et la protection des droits de l’Homme dans le monde », a ajouté le communiqué.

Cette décision « va mettre le pays en marge des initiatives mondiales cruciales pour défendre les droits de l’Homme », a déploré l’ONG Human Rights Watch.

Ce retrait américain de l’institution basée à Genève a longtemps été brandi comme une menace par Washington. Mi-2017, Nikki Haley avait appelé à une profonde réforme de l’organe principal du système onusien en matière de droits de l’Homme.

Depuis l’arrivée début 2017 du républicain Donald Trump à la Maison Blanche, les États-Unis se sont retirés de l’Unesco, ont coupé plusieurs financements à des organes de l’ONU et ont annoncé notamment leur retrait de l’accord de Paris sur le climat et de l’accord nucléaire avec l’Iran endossé par les Nations unies.

( Avec AFP )