Détention Aliou Sané : Les défenseurs des droits humains de l’Afrique de l’Ouest exigent sa « libération immédiate »
« Par l’arrestation et la détention de Monsieur Aliou Sané, l’Etat du Sénégal viole les dispositions des lignes directrices sur la liberté d’association et de réunion en Afrique, celles des articles 6 ; 7 ; 9 ; 10 ; 11 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et les dispositions des articles 2.2 ; 2.3 ; 3 ; 9 ; 14.2 ; 14.5 ; 19 du Protocole international relatif aux droits civils et politiques », souligne une déclaration du Réseau ouest-africain des défenseurs des droits humains publiée le 13 octobre 2023, parcourue par Impact.sn.
Le Coordonnateur du mouvement contestataire et citoyen « Y en a marre », mais en même temps vice-coordonnateur de la Plateforme des forces vives de la nation (F24), Aliou Sané est récemment retourné en prison alors qu’il avait bénéficié d’une liberté provisoire de la part du juge d’instruction. En juillet, il avait été arrêté par les forces de police alors qu’il se rendait au domicile de l’opposant Ousmane Sonko dont le domicile était l’objet d’un blocus total. Après quelques semaines de liberté provisoire, Aliou Sané est retourné en prison après que la chambre d’accusation a suivi la demande du procureur de la république visant à rapporter la mesure de liberté provisoire.
Dans sa déclaration du 13 octobre, le Roaddh exige des autorités sénégalaises le respecter des engagements internationaux du Sénégal sur les droits de l’homme. Ce qui se concrétiserait par « la remise en liberté immédiate et sans condition de Monsieur Aliou Sané et de toute autre personne arrêtée et détenue dans le cadre de l’exercice de ses droits à la liberté d’expression, d’opinion et de réunion pacifique. » A cet effet, les défenseurs des droits humains de la zone ouest-africaine avertissent quant à leur détermination à entreprendre les efforts nécessaires à la libération du coordonnateur adjoint de F24.
Dana la foulée, le Roaddh appelle le president de la république et son gouvernement « à créer un climat favorable à l’exercice des droits et libertés alors que le pays se trouve dans un contexte préélectoral en vue du scrutin présidentiel de février 2024. »
Signataires de la déclaration : West African Human Rights Defenders’ Network (WAHRDN), la Coalition Sénégalaise des Défenseurs des Droits Humains (COSEDDH), African Center for Democracy and Human Rights Studies (ACDHRS), le Réseau Nigérien des Défenseurs des Droits de l’Homme (RNDDH), Human Rights defenders’ Network in Sierra Leone (HRDN-SL), la Coalition Togolaise des Défenseurs des Droits Humains (CTDDH), la Coalition des Défenseurs des Droits Humains du Benin (CDDH-Benin), la Coalition Malienne des Défenseurs des Droits d Humains (COMADDH) et la Coalition Burkinabe des Défenseurs des Droits Humains (CBDDH).