Exclus des indemnités de logement, des agents de santé étalent leur colère
Les agents contractuels des établissements publics de santé ruminent toujours leur colère. Ils dénoncent leur mise à l’écart des avantages octroyés par le gouvernement du Sénégal. Ils disent avoir été exclus des indemnités de logement et autres primes accordées aux agents de la Fonction publique.
« Les contractuels des établissements publics de la santé vivent une situation très difficile liée aux indemnités de logement que l’État a octroyées aux agents de la santé, dont la répartition est très mal faite. Parce qu’ils n’ont pris qu’une seule partie et c’est du côté des agents de l’État, c’est-à-dire les fonctionnaires et certains corps à qui ils ont donné des indemnités au détriment des autres qui sont laissés en rade tout en sachant que le budget est estimé à 8 milliards et que les hôpitaux avaient envoyé leurs effectifs. Ils nous avaient promis que tout le monde va percevoir et qu’il y aurait de l’équité dans le partage. C’était au mois de mai 2022. Mais depuis lors, nous n’avons rien reçu. C’est injuste »,a déploré Abou Ba, le coordinateur du Collectif national des contractuels des établissements publics de santé sur les ondes de la RFM.
Face à cette situation, ils interpellent le chef de l’État et demandent à la ministre de la Santé de corriger ces disparités, car un budget de 8 milliards était prévu à cet effet, estiment-ils.
« Nous interpellons la ministre de la Santé et le Premier ministre à se prononcer sur ce dossier. Nous voulons que le président de la République, qui avait lui-même donné ces indemnités, sache que les gens n’ont pas remis l’argent aux personnes qu’il faut. Il y a un mail qui nous est parvenu du ministère de la Santé. C’est ce mail-là qui est à l’origine de cette discrimination. C’est eux qui ont fait cette répartition inégale. L’effectif des agents contractuels a été déposé et nous voulons que tous les agents de la santé bénéficient de ces indemnités. Nous invitons la ministre de la Santé à rectifier ces disparités, sinon nous allons mener la lutte jusqu’au bout », souligne-t-il.