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Mouvement d’humeur : Les travailleurs des collectivités locales décrètent 96 heures de grève

« Le processus de régularisation des travailleurs des collectivités territoriales tire en longueur, au point de semer le doute dans les esprits ». C’est  pour cette raison  qu’ils ont décidé de siffler la fin de la récréation, car « les travailleurs, dans leur écrasante majorité, sont déterminés à en découdre pour que leurs droits soient respectés ». 


« Nous n’avons  plus d’autre choix que d’exiger le paiement immédiat et sans délai desdites augmentations aux ayants droit dans les collectivités territoriales », a expliqué Moussa Cissokho, SG du Syndicat des travailleurs des collectivités territoriales. 
L’Intersyndicale a décliné son plan d’action et décrété une grève de 96 heures, les mardi 15, mercredi 16, jeudi 17 et vendredi 18 août. Cette grève est renouvelée jusqu’à satisfaction de ce droit légitime. L’entité a invité à une mobilisation sur l’étendue du pays, suivie d’assemblées générales sectorielles et une marche dans toutes les capitales régionales à la même date et à la même heure.
« Les travailleurs des collectivités territoriales n’accepteront plus d’être les agneaux du sacrifice et demandent l’accompagnement de l’État aux collectivités pour l’effectivité du paiement de ces augmentations », explique-t-il.

Parmi les mesures attendues de cette innovation, l’adoption définitive des organigrammes types devrait permettre d’arrêter les recrutements abusifs et politiciens dans les collectivités territoriales qui, avec leur faible budget, peinent déjà à réaliser des investissements collectifs au niveau de leurs territoires respectifs.
Sur un autre registre, note le SG, il nous a été donné de constater que le percepteur de Pikine a envoyé une correspondance à certains maires qui avaient déjà commencé à procéder au paiement dont l’objet est intitulé : remboursement de trop-perçu sur salaire. L’Intersyndicale « s’oppose de pied ferme à cette forfaiture et aux menaces du percepteur de Pikine qui, en sa qualité de payeur, devrait totalement endosser sa responsabilité de contrôle à priori auquel il a manqué avant de procéder au paiement ». 
« Pour notre part, les sommes déjà perçues par les travailleurs ne relèvent pas d’une erreur de calcul, mais plutôt d’une circulaire du gouvernement de la République qui se conforme à la décision du président de la République ».