Niger: la France savait la «situation fragile», reconnaît le ministère des Armées
La France « savait que la situation était fragile » au Niger, a admis samedi 5 août dans l’après-midi le ministre français des Armées. Dans un entretien à l’Agence France Presse (AFP), Sébastien Lecornu est revenu sur la décision de la junte de dénoncer les accords de coopération militaire Niger-France. Une décision sans fondement selon lui, puisque la France reconnaît seulement la légitimité de Mohamed Bazoum. Sébastien Lecornu dénonce un putsch qui « fragilise la lutte contre le terrorisme ».
Dans son entretien accordé à l’AFP, Sébastien Lecornu rappelle d’abord que le président Bazoum « a déjà vécu une tentative de déstabilisation » en mars 2021, quelques semaines seulement après son élection. Et le ministre reconnaît que la France « savait que la situation était fragile » au Niger, où des militaires putschistes ont pris le pouvoir le 26 juillet.
Mais Sébastien Lecornu évoque tout de même la surprise face à l’origine de ce coup d’État dont « le déclencheur part avant tout d’un différend personnel ». Une référence au chef de la Garde présidentielle et meneur des putschistes, Abdourahamane Tchiani, que le ministre qualifie de « général de palais ».