ActualitéInternational

En Russie, Evgueni Prigojine perd le contrôle de ses trolls

Dix jours après la révolte avortée du groupe Wagner, le démantèlement de l’empire d’Evgueni Prigojine semble se poursuivre. C’est désormais sa machine d’influence qui paraît lui échapper.À première vue, rien n’a bougé. Malgré la mise au ban d’Evgueni Prigojine, contraint à l’exil en Biélorussie après sa révolte avortée, l’Internet Research Agency (IRA), cette usine à trolls qu’il a ouverte il y a dix ans, tourne toujours à plein régime. « Au cours des derniers jours, nous n’avons vu aucun signe d’affaiblissement significatif de l’activité de ses commentateurs », rapporte l’analyste russe « Antibot4navalny » (il tient à rester anonyme), qui suit l’activité de ces comptes sur Twitter. Aucun signe non plus d’une éventuelle bataille rangée entre des comptes favorables au président Vladimir Poutine et d’autres fidèles au fondateur du groupe Wagner. Ces trolls continuent d’opérer de concert avec le même objectif : défendre les intérêts du Kremlin.