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Abdou Karim Fofana : « Depuis 2019, Macky Sall est cohérent dans sa démarche et son discours »

Le Ministre du Commerce, de la Consommation et des PME porte-parole du Gouvernement, Abdou Karim Fofana, s’est exprimé ce mardi, lors d’un débat sur RFI, sur la décision de Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat.

« J’ai noté, a-t-il déclaré, depuis 2019 un homme cohérent dans sa démarche et dans son discours. Dès que le Président Macky Sall a été réélu pour un second mandat, il y a eu ce débat imposé par l’opposition, une certaine presse et une certaine société civile sur un troisième mandat. Il était étonnant que juste après sa réélection, ce débat soit posé. Et le 31 décembre 2019, le Président Macky Sall avait indiqué face à la presse qu’il ne dirait ni oui ni non et on connait les raisons. Peut-être qu’on n’a pas l’habitude d’écouter. On commente beaucoup mais on n’écoute pas assez ». 

Le porte-parole du gouvernement d’expliquer les raisons de ce ni oui ni non : « Si je dis oui, j’ouvre un débat sur le troisième mandat alors que j’ai un mandat à exercer et des priorités. Si je dis non j’ouvre une campagne permanente au sein même de mon camp et ce ne serait pas responsable. Ceux qui l’ont écouté avant même les évènements de juin l’ont entendu le 30 mai lors de l’ouverture du dialogue dire à l’opposition : il n’y a pas de sujet tabou, si voulez poser le débat sur ma candidature venez le faire dans un cadre républicain comme cela a toujours été fait dans nos traditions républicaines. 

« Le Président Macky Sall avait la possibilité de diriger et de faire encore évoluer le Sénégal »

Poursuivant son propos, M. Fofana précise : « Je suis de ceux qui pensent que le Président Macky Sall avait la possibilité de diriger et de faire encore évoluer le Sénégal. Avant-hier il a reçu plus de 571 élus locaux qui ont exprimé la volonté de le soutenir. Mais après la question de la candidature est d’abord de volonté personnelle, de liberté personnelle, ce qu’une bonne partie de l’opposition n’a jamais respecté en voulant lui imposer un tempo, en lui disant : il faut se décider ou il ne faut pas être candidat, alors que la constitution le lui permettait. » 

« Il n’y a pas eu de pression de la rue (…) Il y a eu des organisations criminelles coordonnées … »

Pour Abdou Karim Fofana : « Ce n’est certainement pas la pression de la rue qui a motivé cette décision parce qu’il n’y a pas eu de pression de la rue. Il y a eu des organisations criminelles coordonnées, un parti politique qui depuis son avènement sur le champ politique n’utilise que la manipulation, les insultes et la violence, c’est le parti Pastef. La réalité c’est que le Président Macky Sall est cohérent avec les actes qu’il a posés depuis le début et toutes les personnes qui l’ont rencontrées ces derniers mois – je me rappelle celle avec le patronat sénégalais – il leur a dit deux phrases : je ne ferai pas moins que mes prédécesseurs. Je n’engagerai jamais le Sénégal dans une voix sans issue. Ma priorité c’est la stabilité, c’est l’émergence du Sénégal. Il n’y a pas de pression quand vous avez 571 maires et présidents de conseils départementaux qui vous demandent d’être candidat. 

Il ajoute qu’il n’y a « pas de pression internationale non plus. Le Sénégal est un pays souverain. Sur des questions internationales très importantes le Sénégal est sollicité (…) Sur la situation en France aussi il y a des communiqués de l’ONU. Ce n’est pas ce qui est déterminant. Il y a juste eu des gens qui ont usé de manipulation, qui ont voulu un bouc-émissaire politique pour animer le débat seulement par cette question de la candidature et par la violence. Mais les Sénégalais ont une conscience claire de ce qui se passe. » 

« La candidature c’est une question de volonté personnelle, c’est aussi une question juridique »

A la question relative à la candidature d’Ousmane Sonko, Abdou Karim Fofana répond : « Ce que nous notons, c’est que depuis l’arrivée du parti Pastef sur le champ politique sénégalais les gens n’ont plus droit à la parole. C’est Ousmane Sonko qui a attaqué des médias au Sénégal, qui appelle des jeunes à donner leur vie, qui demande aux gens de poser des actes de violence (…) Nous avons soixante ans de démocratie. De toute l’histoire de la gouvernance de Macky Sall, il n’y a jamais eu de violence. La violence vient d’un parti, d’un mouvement avec des démembrements qui s’appellent « forces spéciales ». C’est antidémocratique, c’est antirépublicain. La candidature c’est une question de volonté personnelle c’est aussi une question juridique. La loi encadre, le Président Macky Sall, l’a rappelé hier, et chaque candidat a le droit de déposer sa candidature. Maintenant il y a des critères, des cases qu’il faut cocher. Si vous les cochez, vous êtes candidat. Si vous ne les cochez pas, nous sommes dans Etat de droit avec des règles ».

Avec Seneweb