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Période de soudure: 42,5 millions d’ouest Africains menacés de crise alimentaire…

En partenariat avec la Cedeao, le Cilss, le Pam et le ministère de l’économie, du plan et de la coopération, la commission économique pour l’Afrique ( CEA) a engagé la réflexion sur la promotion des chaînes de valeur régionales en relation avec la sécurité alimentaire pour accélérer le processus continu d’intégration régionale.
L’occasion pour Mme Ngoné Diop Directrice Afrique de l’ouest de la CEA pour alerter sur l’urgence d’organiser les réponses adéquates d’autant que pour la période de soudure de l’année en cours pas moins de 42,5 millions de populations du Sahel sont menacées d’insécurité alimentaire.

Pour la CEA, l’urgence est de mobiliser d’importantes ressources financières pour renforcer notamment l’écosystème de production alimentaire. .
C’est d’ailleurs dans ce cadre que l’organisme onusienne s’est beaucoup investie dans l’initiative de suspension du service de la dette africaine.
La hausse récurrente de l’insécurité alimentaire est exacerbée par par la crise ukrainienne surtout que 9 parmi les 15 pays de l’espace Cedeao sont dépendants de l’importation de 40% de leurs céréales en provenance d’Ukraine et de la Russie.
Dans la même dynamique, le Sénégal et le Bénin importent 20% de leurs engrais de la Russie.
La géopolitique délicate incite actuellement la CEA à aider les pays africains à accéder à des financements pour travailler à réduire drastiquement l’effritement constaté des contrats sociaux.
Mme Aminata Maiga coordinatrice résidente du système des Nations -Unies s’est pour sa part inquiétée du fait que 90% des exportations africaines concernent les produits primaires notamment les produits pétroliers, agricoles et miniers. Ce qui dénote d’une faiblesse criante du tissu industriel et donc d’une forte exportation d’emplois corrélée à une perte de valeur ajoutée.
Coordonnateur de la DGPPE( ministère de l’économie, du plan et de la coopération), Souleymane Diallo a confirmé l’engagement du Sénégal à poursuivre le partenariat avec les organisations internationales pour relever tous ces défis existentiels.
Dans la perspective de la Zone de libre échange continental africaine ( Zlecaf) le pays a décidé de s’intégrer harmonieusement dans le processus de mise en place des chaînes de valeur allant des produits primaires aux produits manufacturés.