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Sortie Police nationale: La réplique de Yen a marre

Le Mouvement y en a marre n’a pas attendu longtemps pour réagir aux déclarations de la police nationale. «Nous avons constaté avec amertume que la police n’a pas souhaité communiquer sur les points les plus préoccupants pour tous les Sénégalais». Il a ainsi listé certaines inquiétudes : «ces individus filmés lors des manifestations en cagoule, ou casques de moto sur la tête, armés, aux côtés des policiers et tirant à bout portant sur les manifestants».

Le Mouvement citoyen d’ajouter : «ces personnes non identifiées armées à bord de voitures 4 X 4, qui sèment la terreur dans les quartiers». Il s’est interrogé en ces termes : «d’où viennent-elles ? Par qui sont les responsables de leur recrutement et de leur armement ? Pourquoi, elles n’ont pas été interpellées par les FDS?» Aliou Sané et ses camarades n’ont pas manqué de revenir sur cette image qui fait le tour de la toile. «Les forces de défense et de sécurité qui utilisent des manifestants, dont un enfant de 8 ans, comme bouclier humain – les enlèvements et tortures de sénégalais qui parfois n’étaient même pas dans les manifestations – la répression barbare et meurtrière des manifestants par certains agents des forces de l’ordre et de sécurité».
 
Le Mouvement y en a marre a, dans un communiqué, estimé que la police sénégalaise doit se ressaisir et éclairer le peuple sénégalais sur «ces images choquantes de manifestants désarmés humiliés, torturés et maltraités par les forces de défense et de sécurité qui ont fait le tour du monde». Il a, par ailleurs, appelé la police à faire cesser les «bavures de ses éléments» et de remplir sa mission de protection de la population.
 
Le coordonnateur du Mouvement y en a marre de rappeler la nécessité de restaurer la confiance entre les forces de l’ordre et les populations. Pour cela, il est d’avis qu’il faudra des réponses à ces questions soulevées plus haut. «Les FDS et les autorités qui les commandent continueront d’être considérées par les Sénégalais comme les seuls et uniques responsables de ces exactions», a-t-il fait savoir.
 
La police nationale a fait face à la presse ce dimanche pour donner sa version, faire le bilan des affrontements qui ont touché presque tout le Sénégal de mercredi (le jour de l’annonce du verdict du procès opposant la masseuse, Adji Sarr à l’opposant et président du parti Pastef, Ousmane Sonko). Des manifestations qui auraient fait 16 morts et plus de 500 arrestations.