Immigration: l’Autriche hausse le ton face à la décision de la Hongrie sur les passeurs
L’Autriche a convoqué, lundi 22 mai, l’ambassadeur hongrois à Vienne après la publication par la Hongrie d’un décret prévoyant la remise en liberté de centaines de passeurs de migrants en vue de leur expulsion. Le ton monte entre ces deux pays voisins, habituellement alliés sur la question migratoire.
Lundi, le ministre autrichien des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg, a convoqué l’ambassadeur hongrois à Vienne pour lui faire part de l’inquiétude de son pays quant à la décision de Budapest de relâcher des centaines de passeurs condamnés.
Selon le texte du décret, qui a été publié fin avril, les passeurs relâchés sont tenus de quitter le territoire hongrois dans les 72 heures. Selon Alexander Schallenberg, l’argument de Budapest est que ces passeurs étrangers coûteraient trop cher à la Hongrie, ce qu’il a critiqué, en expliquant que ce décret était en contradiction avec la ligne dure adoptée jusqu’à présent par la Hongrie dans la lutte contre les passeurs.
L’Autriche a d’ores et déjà renforcé les contrôles aux frontières. La décision de la Hongrie fait réagir dans la république alpine. « Nous prévenons depuis des années que Viktor Orban n’est pas un modèle, ni un partenaire sur les questions d’asile » ont ainsi regretté les sociaux-démocrates.
Plus étonnant, la réaction du FPÖ (Freiheitliche Partei Österreichs, le Patri de la liberté d’Autriche). Le chef de la formation d’extrême droite, Herbert Kickl, qui n’a eu de cesse, ces derniers mois, de louer le modèle mis en place par Viktor Orban, a critiqué lundi une décision « incompréhensible et inacceptable ».