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Démission du maire de Saint-Brevin : comment le gouvernement a laissé faire l’extrême droite

Après avoir vécu plusieurs mois sous la menace de l’extrême droite, Yannick Morez a rendu mercredi 10 mai son écharpe d’élu. Sans soutien apparent de la part de l’exécutif, qui n’a toujours pas précisément nommé la menace.

Lui qui dénonçait «le manque de soutien de l’Etat» l’a reçu à foison jeudi. Trop tard. La veille, Yannick Morez, maire divers droite de la commune jusqu’ici sans histoire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), annonçait démissionner et quitter la ville. Depuis des mois, l’élu subissait de la part de militants d’extrême droite une pression qui a viré au harcèlement. Son tort, pour la mouvance, était de ne pas s’opposer au déménagement et à l’agrandissement dans sa commune d’un Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada). Aux manifestations anti-Cada se sont ajoutées des menaces envers l’élu et finalement, le 22 mars, un incendie vraisemblablement criminel visant son domicile, où il dormait avec sa famille. Le drame a été évité de peu, mais il a largement contribué à la démission de l’édile.