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Trois policiers, dont deux des « stups », mis en examen dans un dossier de blanchiment

Deux policiers de l’Office anti-stupéfiants et un policier officiant au renseignement territorial en Guadeloupe ont été mis en examen fin avril à Paris, notamment pour blanchiment.

Ils sont soupçonnés d’avoir pris part à une escroquerie aux prêts bancaires. Deux policiers ont été mis en examen les 18 et 27 avril pour blanchiment en bande organisée et un troisième, le 21 avril, pour faux et blanchiment d’une escroquerie commise en bande organisée, a indiqué ce lundi une source judiciaire, confirmant une information du JDD.

D’après le JDD, il s’agit de deux policiers de l’Office anti-stupéfiants, l’Ofast, et d’un policier officiant au renseignement territorial en Guadeloupe. Quatre autres personnes avaient déjà été mises en examen, d’après la source judiciaire. Sur les sept mis en cause, un est en détention provisoire et six sous contrôle judiciaire. D’après le JDD, les trois policiers sont sous ce dernier régime.

Fin mars, 11 personnes au total avaient été arrêtées et placées en garde à vue, parmi lesquelles les quatre premiers mis en cause mais aussi les trois policiers mis en examen fin avril, qui avaient alors été relâchés de garde à vue avec une convocation ultérieure devant le magistrat instructeur. Parmi les 11 figurait aussi un troisième policier de l’Ofast qui, selon le JDD, est convoqué le 25 mai devant le magistrat instructeur en vue d’une possible mise en examen. La source judiciaire n’a pas souhaité commenter.

L’argent détourné aurait permis l’achat de biens immobiliers

L’escroquerie aux prêts bancaires, à laquelle ils sont soupçonnés d’avoir participé, concerne trois banques et le préjudice s’élève à « plusieurs millions d’euros », avait indiqué une source proche du dossier fin mars. Deux des 11 personnes interpellées, deux femmes, étaient déjà connues pour escroquerie, a précisé une autre source.

Les trois policiers ont été interrogés par l’IGPN, la police des polices. L’un d’eux est en disponibilité. Les autres personnes avaient été entendues par la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) de la police judiciaire parisienne.