Seine-Saint-Denis : un médecin et des sommes folles au cœur d’un trafic de médicaments bien rodé
Deux réseaux ont récemment été démantelés, à Pantin et à La Courneuve. Dans cette dernière ville, six personnes, dont un médecin de Stains, sont soupçonnées d’avoir alimenté pendant trois ans un trafic de médicaments psychotropes. Les gains atteindraient plusieurs centaines de milliers d’euros.« Lyrica, Lyrica », entend-on entre deux propositions de Marlboro de contrebande. Au trafic de cigarettes se mêle celui de médicaments. Le Lyrica, nom commercial de la Prégabaline, est prescrit comme un antiépileptique et il est vendu à la sortie du métro Quatre-Chemins, sur le seuil de la Grande Pharmacie, à Pantin (Seine-Saint-Denis). Son propriétaire s’en offusque évidemment. « Cela fait dix ans que ce trafic existe… », précise-t-il, fatigué de ce marché frauduleux. Et de pester contre « l’inaction des pouvoirs publics durant des années ».