72 heures de grève: La détention d’Aminatou Françoise Adégniiké Bangola paralyse la santé
Le secteur de la santé est perturbé depuis samedi. En effet, le Collectif des médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes en spécialisation (Comes) a entamé un mouvement d’humeur pour exiger la libération immédiate d’un de ses membres, en l’occurrence Aminatou Françoise Adégniiké Bangola. Elle a été arrêtée et placée en garde à vue le 29 mars dernier, pour avoir consulté Ousmane Sonko à Suma Assistance. Indigné par cette arrestation, le Comes a décrété 72 heures de grève depuis samedi.
D’ailleurs, lors de son point de presse, le procureur général avait déclaré qu’il venait de recevoir l’information selon laquelle, Aminatou Françoise Adégniiké Bangola figure, désormais, sur le tableau de l’Ordre des médecins, ce qui n’était pas le cas lorsqu’elle a consulté Ousmane Sonko. Il avait ainsi promis de creuser cette affaire. Et le 29 mars dernier, Dr Bangola est arrêtée puis déférée.
Face à la presse, les médecins sont catégoriques. «Il n’est plus question qu’on nous prenne et qu’on nous amène au tribunal ou en prison comme des malfrats. Nous interpellons le président de la République pour qu’il se saisisse de la question car il n’est plus question que des médecins soient arrêtées pour des raisons que personne n’arrive à expliquer et sans pour autant passer par l’ordre des médecins ! », avertissent-ils.
« Il n’est plus question qu’on nous prenne et qu’on nous amène au tribunal ou en prison comme des malfrats » De l’avis du porte parole du jour, «l’Ordre est l’Organe de régulation et nous pensons que s’il y a des problèmes avec un médecin, il est du devoir de l’Etat de le saisir et celui ci fera ce qu’il faut faire. Il n’est plus question qu’on nous prenne et qu’on nous amène au tribunal ou en prison comme des malfrats comme si nous étions en train de faire du mal. Alors que notre seul tort c’est de vouloir servir notre pays au détriment de notre propre personnalité», dira, pour sa part, le président du Comes. En tout état de cause, ces médecins spécialistes ont décidé de bouder les hôpitaux les samedi, dimanche et aujourd’hui (lundi) pour que la population puisse comprendre leur rôle dans le système de santé.