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LA CHRONIQUE DE MLD: Sus à la masculinisation effrénée de la société…

L’agenda onusien a donc consacré une journée internationale des droits des femmes célébrée habituellement le 8 mars.
Autrement dit, ce n’est point la journée de la femme d’autant que les esprits positifs célèbrent au quotidien cette déesse qui donne la vie et qui a fini de s’imposer comme le socle incontestable de notre vivre-ensemble.

L’aspect folklorique qu’on remarque au Sénégal et ailleurs en Afrique est juste de nature cosmétique pour amuser des concitoyens tenaillés par les vicissitudes de la vie, faire ripaille, papoter et déclamer des slogans creux afin de  » libérer  » la femme des griffes d’un environnement hostile et anxiogène.
Ce n’est pas le plus important même si ça reste compréhensible au regard de nos pesanteurs sociales.
Si l’ONU a pris la décision d’insister sur les droits des femmes c’est bien parce que la masculinisation effrénée et injuste de l’humanité avait fini de prendre des proportions inquiétantes. Il ne s’agit point de fustiger la virilité naturelle de l’humain mais plutôt de dénoncer un machisme intolérant et contre-productif qui a visiblement pris sa source dans plusieurs pratiques culturelles et même cultuelles.

Oui dans un passé récent la femme a été discriminée et reléguée à un rang subalterne et peu enviable dans l’organigramme social et sociologique.
Même dans une démocratie dite avancée comme la France, épicentre des droits humains, les femmes ont dû attendre 1944 pour obtenir enfin le droit de vote universel et l’exercer effectivement en 1945 alors que les hommes l’avaient obtenu depuis 1848. Juste pour constater que l’Afrique, l’Asie et les autres continents n’ont jamais eu l’apanage de ce traitement quelque peu dégradant infligé jusque- là à la gent féminine.
Mais les temps ont véritablement changé et tout le monde sait qu’aujourd’hui les femmes ont fini de conquérir le monde pour toucher le Graal des plus hautes responsabilités terriennes.

Elles sont Chefs d’Etats, Leaders sociaux, Capitaines d’entreprises florissantes, Universitaires redoutables mais aussi productrices et amazones du monde rural, vendeuses au coin d’une rue ou ménagères…

À force de foi et de détermination, elles sont parvenues à briser avec brio le fameux plafond de verre. Ces braves dames ont donc gagné beaucoup de combats et l’opinion les considère moins avec un regard condescendant.
Dans une organisation internationale comme l’OIT le nouveau cheval de bataille du patron, l’ancien Premier Ministre Togolais Gilbert Houngbo est : la mixité en milieu de travail.
Beaucoup ont fini de comprendre que promouvoir la femme, c’est pacifier nos espaces de vie et développer nos terroirs au vu d’abord de leur poids démographique et de leur impact considérable dans la diffusion du mieux –être et du progrès collectif.
Malgré tous ces acquis glanés çà et là, d’innombrables problèmes demeurent d’autant qu’en milieu politique, elles servent encore de machines à faire gagner les partis et sont très peu représentées dans le Top Management du fait notamment d’un fort taux d’analphabétisme.
Par ailleurs, la plupart des féministes s’insurgent à juste raison contre la féminisation de la pauvreté et surtout les violences faites à la gent féminine, fléaux des temps modernes s’il en est.
Mais au détour d’une intéressante discussion, une amie m’a servi une réponse imparable, cinglante et percutante: « Aucune femme ne se laisse plus violenter par son mari ou un autre… »Autant dire qu’elles ont pris de l’envergure naturellement et à juste raison
Les femmes sont aussi nos muses surtout qu’elles incarnent la douceur, la candeur, la prestance et la résilience.